A peine une décennie, les routes bitumées au Tchad sont en état de dégradation très avancée. Il suffit de circuler à l’intérieur des grandes villes et voyager pour se mettre à l’évidence. Kita Ézéchiel, Reporter à Tachad.com de retour de Sarh.
Voyager à l’intérieur du Tchad est une souffrance insupportable pour la plupart des usagers. Du Sud au Nord et de l’Est à l’Ouest le constat reste le même. L’état des routes bitumées ne répondent plus. Les véhicules sont obligés de se frayer quelques fois d’autres voies dans le sable et en brousse. Ce qui ne facilite pas un bon trajet.
Par exemple le voyage sur N’Djamena-Bongor sur une itinéraire d’environ 300 Km il faut au moins 8-10 heures du temps et N’Djamena Sarh entre 20-22 heures du temps.
C’est un tourment pour tous les chauffeurs des automobiles. Avec de gestes si et là. Tourner le volant brusquement à droite ou à gauche tout en freinant, puis accélérer et redresser le volant avec plus de prudence! Tous ces gymnastiques pour éviter les trous et crevasses sur les tronçons N’Djamena-Bongor-Kélo.
Par endroits, les chauffeurs sont mêmes obligés d’abandonner la voie bitumée pour se frayer des chemins sur les bas-côtés de la route. Pour conséquence, le trafic est perturbé dans les deux sens et les voyageurs sont exposés aux risques d’accidents.
Ces gros nids de poule et des bordures des rues dégradées font partie des principaux vecteurs d’accidents en ces derniers temps sur cet axe principal de la partie Sud du Tchad, témoignent les usagers.
Un voyageur rencontré affirme que « les routes construites en latérites depuis bientôt 40-50 ans ne sont pas dégradées de la manière dont sont dégradées les routes bitumées ». « Comment peut-on parler de développement économique sans parler des voies de communications ? » Se demande-t-il.
« Sans compter les taxes et impôts que paient les agences de voyage et d’autres transporteurs, les recettes que font les postes de péages installés tout au long des principales voies pourront aider à racler les chaussées dégradées pour réduire certains, mais hélas ! Rien n’est fait avec cet argent collectés à longueur des journées », se lamente M. Masdoumngar, enseignant de son état dans le bus de la Société Tchadienne de Transport et de Location (STTL) sur la route de Bongor à Kélo.
Un chauffeur particulier rencontré à l’agence de voyage de Kélo, raconte que «la relance économique voulue par le gouvernement doit passer par la voie de communication surtout la construction de bonnes routes».
« Le seul problème au Tchad c’est le manque de volonté politique», lance de son côté, Halimé à l’agence de Moundou.
Les cris des usagers ne cessent de parvenir aux pouvoirs publics mais les réponses ne tardent à venir.
En attendant les travaux d’entretien ou de réhabiliter de ces tronçons, les voyageurs doivent s’armer de patience pour se rendre à Bongor-Moundou et Moundou-Sarh!