Les organisations humanitaires au Tchad célèbrent aujourd’hui 17 Août 2018, la journée mondiale de l’aide humanitaire sous le thème : « Lien entre la protection et la résilience » dans les locaux de l’hôtel Radisson blu. C’était en présence des responsables de chaque organisation humanitaire et du ministre de l’économie et de la planification du développement du Tchad.
C’est en prélude de la journée mondiale de l’aide humanitaire qui aura lieu le 19 Août prochain que, cette cérémonie riche de partage et d’échange doit sa valeur. Venus des différents coins du Tchad, les communautés humanitaires comme Ocha, Unicef, pam etc. n’ont pas hésité de leur présence parmi les siens.
C’est en 2008 que cette journée mondiale de l’aide humanitaire était retenue par les Nations unies. Tous ces acteurs sociaux n’ont qu’un seul but, celui d’aider les plus démunis, comme les réfugiés/retournés.
Le coordinateur humanitaire du système des nations unies par intérime Jean Bosco Ndihokubwayo donne quelques détails sur les circonstances qui ont conduit à la naissance de cette journée : « créée en 2008 par l’assemblée générale des nations unies, la journée mondiale de l’aide humanitaire, commémore la date du 19 Août 2003 au cours de laquelle 22 personnes avaient perdu la vie dans un attentat contre le bureau des nations unies à Bagdad en Irak y compris Sergio Guera, représentant spécial de secrétaire général des nations unies. Après cet attentat, d’autres attentats ont eu lieu contre le système des nations unies notamment en Algérie et au Nigeria comme vous vous souvenez ». Il poursuit que l’être humain mérite le respect et la protection de tous tout en remerciant ses confrères: « l’humanité est une conviction active à la valeur de la vie humaine et une doctrine de la vie universelle basée sur le principe que tous les êtres humains quel qu’il soit mérite le respect et la dignité. Notre programme pour le développement durable et notre engagement, à ne laisser personne d’un côté en commençant par ceux qui sont les plus marginalisés, vulnérables et les plus nécessiteux. Je vous remercie vous, acteurs de la communauté humanitaire du Tchad pour tous vos efforts en faveur des milliers des personnes affectées par les crises humanitaires notamment l’insécurité alimentaire et malnutrition, les mouvements des populations et les épidémies, vous qui lutter pour subvenir à leur besoins». Pour le coordonnateur ces personnes se retrouvent dans des situations extrêmes dont – elles, ne sont pas responsables et méritent d’être protégées.
Pour le représentant du gouvernement du Tchad, S.E Dr Issa Doubragne par ailleurs, ministre de l’économie et de la planification du développement s’est dit ému tout en rappelant à ses partenaires l’engagement de l’État tchadien dans la stabilité sociale. Toutefois, il invite la communauté humanitaire de toujours œuvrer dans ce sens en vulgarisant le système d’œuvrer : « Le Tchad exhorte tous les partenaires humanitaires et de développement à engager une nouvelle façon de travailler afin de promouvoir et de renforcer les interventions de résilience et de développement, tout en privilégiant la protection sociale à travers une stratégie nationale via le projet pilote des filets sociaux financé par la banque mondiale et dont le noble objectif vise à atténuer les vulnérabilités des populations ». Monsieur le ministre a souligné aussi dans ces mots que la protection sociale et la résilience font partie intégrante du plan national de développement qui découle de la vision 2030 « Le Tchad que nous voulons ». Cette célébration de la journée mondiale de l’aide humanitaire est aussi le meilleur endroit pour les philanthropes de se réunir autour d’une table ronde sur la thématique : « Lien entre la protection et la résilience ». Au total 07 organisations humanitaires étaient présentes autour de cette table ronde.
De cette table ronde, découle les réels problèmes que vivent les populations qui sont énumérés par les panélistes, les problèmes tels que la malnutrition, plus de 600 000 personnes sont en situation de crise et plus de 17000 personnes en situation d’urgence, le problème d’analphabétisme. Tous ces problèmes précités sont un défi que proposent les humanitaires à relever.
Après avoir répondu à quelques questions posées par les participants, le coordonnateur à clore ce moment en invitant la prise de conscience de tous pour le bien être de l’humanité : « Nous devons tous continuer à faire plus dans le cadre de l’humanitaire et nous avons tous à l’esprit toutes ces personnes-là qui meurent chaque jour, qui donnent leur vie en essayant de sauver la vie des autres ». Des lignes vertes seront mis en opération bientôt par l’Unicef dans le cadre de plainte de la population a promis Bakary Sogoba, chef section de protection de l’enfant.