TCHAD : OBJECTIF FAIM ZERO 2030, 2 200 MILLIARDS POUR L’ATTEINTE DES OBJECTIFS
En prélude de la célébration de la journée mondiale de l’alimentation qui se célèbre tous les 16 octobre, un panel de six (6) techniciens, a passé au crible les mécanismes de financement pour l’atteinte des objectifs faim zéro en 2023. Les conférenciers ont étalé de long à large cette problématique d’investissement tout en rappelant les échecs connus dans les investissements passés.
La conférence débat du 11 octobre dans les locaux du centre de formation pour le développement (CEFOD) était placée sur le thème : « Quels mécanismes de financement pour atteindre la faim zéro en 2030 ? ». Ce thème vise à étayer au public sur les mécanismes d’investissement d’une part et répondre aux préoccupations du public sur les zones d’ombre d’autre part.
Comment atteindre l’objectif faim zéro 2023 ? Comment mobiliser les 2 200 milliards de francs CFA pour le Tchad ? Quels sont les secteurs prioritaires pour les investissements ? Qui doit bénéficier des investissements ? Sont autant des questions posées que les panélistes ont répondu avec précision.
L’atteinte de cet objectif est possible d’où la formulation de ce thème pour la commémoration de la journée mondiale de l’alimentation : « Agir pour l’avenir », a déclaré le point focal de fonds pour le climat, M. Koularambaye Julien. Le comment de cette question appelle à une synergie d’action pour les investissements puisque les actions précédentes n’ont pas donné grand-chose à la question de la faim et de la malnutrition au Tchad, « Il faut des investissements domestiques, pour permettre aux ménagers d’avoir accès à l’alimentation, de promouvoir les activités de création tels que les domaines agricole, élevage et la pêche », a situé la représentante du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Mme Marième Diaw.
Outre cette mode d’investissement le PAM, propose à l’Etat Tchadien de renforcer le mécanisme de gouvernance et de coordination pour faciliter le dialogue et mettre en place des mesures pour développer les secteurs de production. La collaboration de toutes les parties prenantes: les dirigeants politiques, la société civile, les organisations Onusiennes, le secteur privé, les coopératives agricoles, etc, doivent se souder les coudes pour la mise en œuvre et les suivis de cet objectif.
Comment mobiliser les 2 200 milliards de francs CFA pour le Tchad ? Déjà le Tchad se dispose d’un document cadre qui servira de référentiel pour les partenariats public et privé. Un document qui présente l’analyse d’intervention sur 18 ans. Les 10 premières années sont en grande partie échouées devant cette urgente question de faim et de malnutrition. Un échec qui s’explique par des insuffisances d’investissement dans les secteurs agricoles, la production animale et la pêche, a souligné Kakiang Lagnaba, un consultant indépendant.
Le panel de cette conférence a souhaité la création d’une banque agricole, le fonds d’urgence agricole qui pourra aider ce secteur à répondre aux besoins des urgences des producteurs.
Le Tchad ne doit pas seulement mobiliser les 2 200 milliards devant cette catastrophe qui décime sa population mais doit y repenser sur les politiques de responsabilisation de chaque partie impliquée pour cette cause. Si déjà des initiatives précédentes n’ont pas apporté grand-chose dans la lutte contre la faim et la malnutrition. Quelle politique adapteront les gouvernants pour la gestion efficiente et efficace des fonds qui seront collectés pour les vulnérables ? Comme les conséquences ne corrigent pas les tchadiens en matière de gaspillage économique, la responsabilisation des partenaires et des victimes à gérer les présents serait meilleur pour l’atteinte des objectifs faim zéro 2030.