Au 11ème sommet extraordinaire de l’UA tenu en Addis-Ababa les 17 et 18 novembre à son siège, des mesures ont été prises pour générer des recettes auprès des Etats membres. L’une de ces mesures vise à sanctionner ceux qui ne versent pas leurs contributions.
A la sortie de ce sommet, le dimanche 18 novembre, des réformes visant à rationaliser l’UA et à obliger ses Etats membres à honorer leurs obligations financières. Pour le président en exercice de l’UA, Paul Kagam, les progrès réalisés lors de ce sommet extraordinaire sont a salués malgré que certaines de ses propositions aient été rejetées.
Le président de la commission de l’UA, le tchadien Moussa Faki Mahamat, pour sa part, a déclaré que la Commission de l’UA a lancé une trajectoire plus performante, avec des effets bénéfiques qui se feront sentir pendant des décennies avant de s’interroger sur le non respect des engagements de certains Etats membres en ce terme : « comment voulez-vous qu’une commission mette en œuvre son programme annuel alors qu‘à la fin de l’année budgétaire, elle ne représente que 50 % des contributions ? C’est une vraie question et, comme aujourd’hui, nous avons adopté une batterie de sanctions, cela conduira même à une suspension totale d’un Etat qui ne participera même plus à la conférence ni à toutes les réunions de l’Union africaine ». Souligne-t-il.
Le sommet soutient les mesures concernant la rationalisation de l’UA tout en générant des recettes auprès des Etats membres et en sanctionnant ceux qui ne versent pas leurs contributions. L’UA dépend actuellement des donateurs étrangers, qui, en 2019, paieront 54 % d’un budget total de 681,5 millions de dollars (596 millions d’euros).
L’UA est également mandatée de réduire le nombre de ses commissions de huit à six. La commission de la paix et de la sécurité sont fusionnées avec celles des affaires politiques et le commerce, et la commission de l’industrie fusionnée avec les affaires économiques.
Samedi dernier, l’UA a lancé un fonds destiné à financer les réponses aux crises sur le continent avant qu’elles ne dégénèrent en conflits ouverts. Ce fonds devrait être doté à terme de 400 millions de dollars, mais rien que 60 millions ont été recueillis jusqu’à présent auprès des pays africains.