Dans un geste de clémence et de réconciliation nationale, le Président de la République du Tchad, le Maréchal Mahamat Idriss Deby Itno, a signé un décret (n°2012/PR/PM/MJDH/2024) offrant une remise collective des peines aux détenus des maisons d’arrêt du pays.
Un décret symbolique
Annoncé le 31 décembre 2024, ce décret marque une volonté de soulager les établissements pénitentiaires tout en réaffirmant l’engagement des autorités envers une justice plus humaine. Le Ministre d’État en charge de la Justice et des Droits Humains, Abderahim Bireme Hamid, a relayé cette décision par une note circulaire adressée aux chefs des Cours d’appel.
Ces derniers sont chargés d’ordonner l’application immédiate de cette mesure en collaboration avec les procureurs de la République et les juges de paix. Les autorités judiciaires devront également rendre compte des actions entreprises dans un délai court.
Une initiative pour la réconciliation
Cette remise des peines intervient dans un contexte de réformes pénitentiaires et judiciaires engagées par le gouvernement tchadien. Elle vise à humaniser le traitement des détenus, à renforcer la paix sociale et à promouvoir une seconde chance pour les condamnés éligibles.
Le décret présidentiel est perçu comme un signal fort en faveur de la justice et des droits humains, tout en symbolisant la volonté d’instaurer un climat de confiance entre les citoyens et l’État.
Un suivi rigoureux exigé
Dans sa note circulaire, le Ministre de la Justice a insisté sur l’importance d’une exécution rigoureuse et rapide. « J’attache du prix à l’exécution des termes de la présente note circulaire », a-t-il précisé, exhortant les magistrats à agir avec diligence.
Cette décision présidentielle, qui témoigne d’une vision tournée vers la réconciliation et le progrès, pourrait redéfinir les priorités du système judiciaire tchadien pour les années à venir.