Selon l’AFP, Dans un communiqué publié mardi 18 décembre, les chasseurs traditionnels dogons du centre du mali ont tué 24 civils peuls en fin juin que relève l’enquête de l’ONU publié ce mardi, au moins 34 autres en décembre selon Humain Right Watch(HRW). L’ONG de défense de droit de l’homme accuse également les Peuls d’avoir assassiné 45 Touaregs de leur coté la semaine dernière dans le nord du pays. « Après l’incident qui a eu lieu lundi 17 décembre dans la ville de Bankass, une arrestation de trois de ces chasseurs, soupçonnés du meurtre de sept villageois, ont repris hier mardi leurs partisans visant les gendarmes et des militaires. Les chasseurs traditionnels (dozos) prétendent protéger les Dogons contre les Peuls alors les conflits entre les deux communautés s’est exacerbé. » Ont indiqué une source militaire et un élu local.
« Les chasseurs mécontent de l’arrestation de trois de leur camardes, sont revenus à Bankass pour semer le chaos. » tout en estimant que la situation était sous contrôle, a confirmé un témoin.
L’enquête de la mission de l’ONU au Mali a indiqué que les 23, 24 et 25 juin des victimes ont été exécutées par balle : « Au moins 24 personnes, toutes membre de la communauté Peul de Koumaga (cercle de Djenné, centre), ont été tuées par un groupe de personnes identifiées comme des chasseurs traditionnels (dozos), lors d’une série d’attaque. Toutes les victimes ont été exécutées par balle, des armes automatiques ainsi que des fusils de chasse traditionnelle. » Selon l’enquête.
D’après des témoins interrogés par HRW, des membres d’autodéfense dogon ont intercepté le 12 décembre un camion transportant 60 habitants du village de Mara Fuyant les violences : « Ils ont fait descendre les hommes et ont tué sept hommes et garçons. Et exigé une rançon contre la libération des autres passagers, 30 femmes et 20 enfants. » Poursuit-il.
Notons que, dans le rapport de la mission de l’ONU 500 morts en 2018 et que la Minusma recommande au gouvernement Malien de déployer ses forces de sécurités dans les localités « les plus affectées par des attaques ou susceptibles d’être l’objet d’attaques par les dozos et d’autres groupes d’armés. ».
La mission de l’ONU réclame également que Bamako rend public les résultats de sa propre enquête sur le massacre de juin à Koumga et que le gouvernement : « mette urgemment en œuvre les mesure de désarmements et de démantèlement des malices dozos».
ANNE YANKIM