Après l’atelier de planification opérationnelle pays 2020–2021 qui a eu lieu le 18 Mars 2019, plusieurs plans et stratégies ont été restitué pour le cas des refugiés.
451 398 réfugiés estimé, avec 208 M de dollars nécessaires pour 2019 impliquant 16 partenaires. A noté que le Tchad s’est efforcé de générer davantage de recettes fiscales tout en réduisant les dépenses par le biais des réformes administratives et politiques. Ainsi, 16 mesures d’austérité urgentes ont été mises en place et ont eu un impact sur la population alors que le taux de pauvreté dans le pays pourrait atteindre 40% en 2019. Les réfugiés et autres populations déplacées sont parmi les plus vulnérables aux effets de ces mesures.
Quel est le contexte opérationnel ?
Au 31 décembre 2018, le Tchad compte 454 682 réfugiés et demandeurs d’asile sur son territoire, dont 338 530 Soudanais originaires du Darfour, 103 576 Centrafricains principalement au sud, 11 333 Nigérians dans la province du lac Tchad et plus de 7 254 réfugiés et demandeurs d’asile en milieu urbain. La majorité des réfugiés vivent dans les camps. Cependant, environ 30 pour cent des réfugiés nigérians et centrafricains sont installés dans les villages hôtes. Dans certaines régions, notamment à l’est, la majorité des réfugiés quittent les camps avant le début de la saison des pluies pour les «villages d’opportunités». Dans la province du Lac Tchad, le contexte sécuritaire limite l’accès des réfugiés et des communautés d’accueil à la terre et aux zones de pêche. Le personnel humanitaire et les acteurs de développement subissent eux aussi ces restrictions de sorte qu’ils se voient limiter dans la mise en œuvre de leurs programmes de protection, d’assistance et de développement dans les zones frontalières. Plus généralement, les crises socio-économiques survenues au Tchad au cours des dernières années mettent sous pression l’environnement de protection et la capacité des autorités, des communautés et des familles à protéger les personnes les plus exposées. Cela concerne aussi bien les populations tchadiennes que les réfugiés et touche en particulier les enfants et les personnes ayant des besoins spécifiques, notamment les femmes et les filles. Toutefois, les réfugiés et autres personnes déplacées sont souvent exposés à un risque accru en raison de leur situation de déplacement. Les défis de protection et de solutions au Tchad ne peuvent être correctement résolus que par une combinaison concertée et coordonnée des actions humanitaires, de résilience et de développement.
Ce plan relate aussi la politique d’alternative au camp qui permet aux réfugiés de contribuer au développement local. Conformément aux orientations du Gouvernement, les partenaires aident les autorités locales à installer les réfugiés directement dans des villages plutôt que dans des camps. Il s’agit de la stratégie « hors camp » qui a été mise œuvre en 2017-2018 lors de l’afflux de réfugiés centrafricains dans le sud du Tchad.
HCR