dimanche, novembre 24, 2024
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EDITO : Restons dans la limite du droit

Quitter un emploi ou être licencier au Tchad est passible d’une fin de carrière. Des licenciements parfois abusifs, sans aucune procédure légale, voire injustifiés ou illicites en raison de leurs caractères discriminatoires se font sans tabou. Est-ce, c’est un capotage du système du à la crise économique et financière qui pèse sur le pays depuis plus de cinq (5) ans ? Est-ce, les leviers sont actionnés expressément pour réduire le nombre des travailleurs ?

Depuis quelques temps, certains salariés ou fonctionnaires de l’Etat sont soit licenciés ou radiés à des fins qu’ils ignorent, parfois sans mesures préalables. Ces derniers ne cessent de demander des explications ou réparations en termes de versement des droits sociaux mais en vain. Des sit-in et communiqués de presse n’ont rien donnés. C’est le cas de plus de 257 agents de la mairie licenciés après un contrôle de l’inspection générale d’Etat (Ige) et qui attendent d’entrer en possession de leur indemnisation. Et où, la clarification de leur situation auprès des autorités communales est toujours attendue.

Un constat aussi du côté des agents de la direction de l’agence nationale de la sécurité (ANS) ou 2197 agents sont radiés sans droits sociaux et qui ont porté plainte auprès de la justice contre ladite direction pour qu’ils soient rétablis dans leurs droits.

Dans ce cadre d’affaire, le salarié a le droit de contester son licenciement sur la base de 3 fondements différents qui sont le licenciement irrégulier parce que l’employeur n’a pas respecté la procédure légale de licenciement ; le licenciement sans cause réelle et sérieuse c’est quand le licenciement n’est pas fondé sur un motif légal dont c’est un licenciement injustifié et enfin le licenciement illicite c’est-à-dire si le licenciement est nul en raison de son caractère discriminatoire.

Pour rappel, l’indemnisation est destinée à réparer le préjudice subi du fait de la perte de l’emploi. L’employeur (l’Etat) est tenu au paiement de cette indemnité quel que soit le type de licenciement : licenciement personnel, licenciement économique individuel ou licenciement économique collectif.

A cet égard, il est urgent que les institutions de l’Etat censées jouer le rôle assurent ces avantages aux salariés lorsqu’ils sont licenciés et ne doivent faire partie de l’institution. Faire grise mine sur ce qui est légale est un délit.

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