Dans un communiqué de presse, ce 9 avril 2019, signé de son président François Djékombé, l’Union Sacrée Pour la République (USPR) regrette le mépris du régime MPS vis-à-vis de l’opposition tchadienne qui se traduit par le maintien en l’état de la composition de la CENI et de son président, en dépit de la contestation soulevée par l’opposition, qui devait normalement entrainer des discussions entre les deux parties en vue de trouver des solutions consensuelles.
Selon l’USPR, les décrets n°216 du 21 février 2019 et n°326 du 27 mars 2019 querellés sont restés intacts et la CENI a prêté serment le 4 avril 2019 devant la Cour suprême.
L’Union déduit que ce désordre est voulu et entretenu par le président Idriss Déby lui-même, sachant qu’il a en face une opposition divisée et même complètement morcelée.
Face à l’échec de cette plateforme (CNDP) politique voulue par le président de la République, l’USPR invite Déby à dissoudre purement et simplement son machin qui s’appelle le Cadre national de dialogue politique, qu’il convient de qualifier aujourd’hui de Cadre national de discorde politique, au regard de la pagaille qu’il contribue à semer au sein de la classe politique, souligne le communiqué.
L’USPR met donc en garde le MPS et ses alliés contre une telle forfaiture qui serait dommageable pour la cohésion sociale et l’avenir du pays, tout en exhortant les bailleurs de fonds dont les contributions financières et logistiques sont attendues pour les prochaines élections, surtout l’Union européenne, le PNUD, la France, les USA…. à exiger du régime tchadien la transparence et un dialogue politique inclusif avec l’opposition politique, comme gages de leur participation au processus électoral enclenché.