Le ministre d’Etat, secrétaire à la présidence, Kalzeube Pahimi Deubet ont clôturé les assises sur la problématique des médicaments au Tchad, le jeudi 18 avril dernier. Les assises qui ont conduit les participants à examiner au peigne fin les différents maux du secteur pharmaceutique.
De l’approvisionnement et distribution au cadre législatif et réglementaire en passant par la problématique des ressources humaines et financières, les discussions ont été rudes afin de crever l’abcès. Il ressort des conclusions des assises que le manque de personnels sanitaires qualifiés, la vente illicite des médicaments et la fabrication des faux médicaments sont les principaux problèmes de santé publique au Tchad.
A Chaque point de discussion, des problèmes ont été identifiés. Le débat autour de la problématique de l’approvisionnement et distribution des médicaments a permis de déceler les problèmes tels que la fragmentation de la chaîne d’approvisionnement avec multiples circuits parallèles (Public et privé), les ruptures des produits de santé sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement du système de santé humaine et animale, la gestion et l’usage irrationnel des produits médicaux etc.
Les diagnostiques sur le « cadre législatif et réglementaire » ont notifiés l’insuffisance dans l’application des textes législatifs et réglementaires, la non criminalisation de la contrefaçon et de l’exercice illégal de la pharmacie ; l’exercice anarchique de la Médecine traditionnelle ; l’insuffisance du contrôle à l’importation, l’exercice illégal des professions vétérinaires et Pharmaceutiques au Tchad et le non-respect de l’éthique et de la déontologie ainsi l’absence de contrôle de qualité locale des médicaments. Et l’insuffisance dans les financements des médicaments et la mauvaise gouvernance financière minent les ressources humaines et financières.
Pour remédier à tous les problèmes, auxquels le secteur pharmaceutique fait face, des pistes de solutions ont été proposées. Dans un premier l’accent est mis sur le Respect de la Déclaration d’Abuja en affectant au secteur de santé 15% du budget de l’Etat. L’assistance a estimé qu’il faut accélérer le processus de mise en œuvre de la Couverture de la Santé Universelle et renforcer le mécanisme de partenariat public –privé.
Des mesures et lois
Pour permettre au secteur de santé publique de donner une bonne prestation à la population, des mesures et lois ont été proposées. Par exemple la loi sur la criminalisation des médicaments, la mise en place de la police sanitaire, le contrôle de qualité des médicaments venus de l’extérieur (les dons). Des mesures qui, selon le ministre de la santé publique, Aziz Mahamat Saleh, permettront de changer la donne.