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Les femmes tchadiennes décryptent les blocus de leur émancipation

A travers une conférence débat organisée par le Centre Al-mouna le samedi 18 mai dernier, les actrices et promotrices de l’éducation, de la promotion des valeurs culturelles ont passé au crible la situation de l’éducation et la promotion des valeurs culturelles au Tchad.  

Animée par un panel fortement féminin, la conférence a permis aux promotrices de l’éducation et des valeurs humaines de passer au crible les maux qui minent l’émancipation des femmes tchadiennes. Pour le thème à l’ordre du jour:  » Le rôle de la femme dans l’éducation et la promotion des valeurs culturelles au Tchad « , le panel a déclaré que c’est pour développer les lignes majeures du rôle de la femme tchadienne dans la construction et l’épanouissement de la famille, son impact sur la transmission de la culture, son rôle d’éducatrice et surtout de voir l’évolution de la femme dans les dernières décennies.

Parlant du rôle de la femme dans l’éducation les panelistes ont mis l’accent sur la participation de la femme en tant que mère d’où la première éducation est donnée par la mère. « Les femmes jouent un rôle tout à fait déterminant quant à la qualité des enfants, des garçons comme des filles… L’éducation et la sensibilisation des femmes ainsi que leur gestion des ressources familiales déterminent le développement des enfants sur le plan nutritionnel et physique », a souligné Mme Gabdibé Gab-Hingonne, Chercheuse en Science de l’Education et TIC.

Pour Mme Amalkheir Djibrine Souleymane, coordinatrice de l’ONG NIRVANA pour la promotion de la Femme et de la Jeunesse Africaine, le problème de la femme tchadienne réside dans la participation active au développement. Pour elle, il ne faut pas lutter pour avoir des bons textes mais le combat dans la mise en œuvre de ces textes. Toutefois, la paneliste estime que même si les femmes tchadiennes connaissent un taux très important d’analphabétisme, un pourcentage important parmi elles excelle dans tous les domaines d’études, servant de locomotive.

« Si les ainées on été institutrices, sages femmes ou maitresses d’économie familiale, aujourd’hui les plus jeunes assurent la relève de cette génération d’élite au féminin et font de brillantes carrières de juristes, de professeurs, d’ingénieurs, de médecins, de journalistes, entrepreneures… Elles sont écrivaines, essayistes et capables d’élaborer une pensée structurée et tout à fait autonome en gagnant souvent une connaissance internationale », a indiqué Mme Amalkheir Djibrine Souleymane.

Mme Nadjimbaidjé Sephora, directrice de la Fondation « Dieu Bénit » de Gassi a axé son intervention sur le partage des taches familiales entre filles et garçons. Pour elle, donner une forte chance aux filles et permettre à ces dernières de se préparer pour leur future responsabilité soit dans la famille, soit dans la société.

Le quatrième paneliste, le député Dr. Gali  Ngothé Gata la femme est une partie de l’homme. Les deux constituent la société et contribuent au développement. Mais, pour ce qui concerne la femme tchadienne, le député a déclaré que jusqu’à présent le poids de la tradition ou de la religion jouent sur elle.

Le panel reconnait qu’à travers l’éducation avec la participation de la femme, la vision de la société tchadienne pourra se concrétiser.  

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