Lors du dernier conseil des ministres du 06 juin dernier, les projets sur l’ingérence de l’industrie de tabac dans la politique de la santé et la modalité d’application de l’interdiction de fumer dans les lieux publics, les lieux de travail et dans les transports publics ont été examinés.
Longtemps, la loi 10 continue de faire l’objet des séances de sensibilisation, de formation et/ou atelier et de plaidoyers par l’alliance des défenseurs des droits des consommateurs (ADC). C’est après une dizaine d’années que le gouvernement de Déby a pu enfin examiner le projet de loi sur l’application de ladite loi.
Selon le terme du compte rendu du conseil des ministres, la prévention et l’ingérence de l’industrie du tabac dans les politiques de santé, il ressort la question d’avoir un instrument juridique fiable, capable de protéger la politique de santé en matière de lutte anti-tabac au Tchad, en délimitant le champ d’action de l’industrie du tabac qui tiendra désormais compte des rapports entre l’État et l’industrie du tabac d’une part ; les employés de l’État et ceux de l’industrie du tabac d’autre part, ainsi que les rapports entre les administrations publiques et l’industrie du tabac.
Cette loi d’application est bonne en soi. Ce que le tchadien lambda attend c’est la mise en œuvre. D’autant plus que les grands fumeurs ne sont pas seulement des civils. Il y a ceux qu’on les appelle des intouchables. Ils érigent des places publiques en cabane des fumeurs visiblement un peu partout dans les 10 communes de la capitale.
Quant au projet fixant les modalités d’application de l’interdiction de fumer dans les lieux publics (cf. : loi N° 010 du 10 Juin 2010) dont certaines dispositions ne sont pas appliquées. Il est aussi motivé par l’alerte donnée par l’Organisation Mondiale de la Santé qui annonce Sept (07) Millions de décès par an dont 890 000 sont des non-fumeurs.
55% des jeunes exposés à la fumée
L’enquête réalisée en milieu scolaire au Tchad démontre que plus de 55% des jeunes ont déclaré avoir été exposés à la fumée de cigarette provenant d’autres personnes. A cette question la réglementation de la consommation des cigarettes est une urgence ainsi que les produits de même type. Le présent projet de décret prévoit aussi la détermination du champ d’interdiction dans les lieux publics avec l’accent sur la sensibilisation de la population sur le danger de l’usage du tabac.