mardi, novembre 26, 2024
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Chef de l’opposition : Mathématiquement parlant, 8 est supérieur à 7 (8»7)

Le débat autour de titre de chef de l’opposition et la continuité de l’administration dans l’opposition a retenu l’attention de la rédaction de Tachad.com. Elle s’est entretenue avec le nouveau chef de l’opposition démocratique, Romadoumngar Nialbé Félix sur cette polémique.

Tachad.com : Vous êtes nommé chef de l’opposition depuis le 11 avril dernier conformément à la décision de la Cour Suprême. Dès lors certains chefs de partis politiques se réclament chef de l’opposition et d’autres porte-paroles. Qu’en dites-vous ?

Félix : Je n’ai pas été nommé, j’ai été reconnu. Reconnu par la loi; chef de l’opposition. Parce que la loi dit : le chef de l’opposition est le chef de parti politique et est celui qui dispose un plus grand nombre des députés à l’assemblée nationale.

Aujourd’hui, c’est l’URD qui dispose de 8 députés, le plus grand parti de l’opposition. C’est dans ce contexte que par la saisine du gouvernement à la Cour Suprême à déclarer le chef de parti URD, chef de l’opposition.

Si d’aucun contexte, est-ce qu’ils peuvent matériellement dire que 7 est supérieur à 8 ? C’est ça la raison. L’UNDR dispose de 7 députés à l’assemblée nationale contre 8 par URD. C’est sur cette base que la décision de la Cours Suprême a été prise.

Mais vous saviez, dans la vie, il y a des gens qui sont habitués à ne pas céder le poste même si vous le relever tranquillement. Vous avez suivi des hommes politiques dire qu’ils ont été relevé à tel ou tel poste parce que, parce que…c’est toujours ça.

Ceux qui se réclament porte-parole de l’opposition et qui convoquent des assemblées générales de l’opposition ce sont des impopulaires et ils pensent qu’en faisant cela, ils peuvent avoir une popularité quelque part. Or ils sont des singletons à l’assemblée nationale. Ils ne valent pas même la cheville de chef de l’opposition.

Les partis politiques de l’opposition qui assistent à l’assemblée générale des partis politiques de l’opposition convoquée par ceux-là, ne connaissent pas leur rôle de chef de parti. Moi, en tant que chef de parti politique de l’opposition, je ne peux pas assister à une réunion des partis de l’opposition convoquée par celui qui n’a aucun titre. Je ne le ferai jamais.

Tachad.com : Depuis toujours dans l’histoire politique du Tchad, l’opposition est toujours divisée. Vous avez le bâton de commandement, que feriez-vous pour réunir l’opposition démocratique tchadienne ?

Félix : (Sourire !). Bien ! Depuis toujours les partis politiques de l’opposition ont été divisés, depuis 1996. En 2011, on pensait à une unité autour du boycott. Hélas ! Deux ont frappé la porte de l’opposition pour accompagner Idriss Deby moyennant des cantines d’argent. C’était à partir de là que, le désordre s’est enfoncé.

Aujourd’hui, je pense qu’autour de la décision de la Cour, nous avons enregistré dans notre cabinet, 68 partis politiques qui ont tacitement reconduit l’existence de chef de l’opposition en y déposant la liste des membres de leur démembrement à la CENI.  Nous sommes entrain de faire ce travail et d’ici peu on va déposer au bureau du président du CNDP et je pense qu’un effort sera fait de manière à ce que les partis de l’opposition soient unis.

Tachad.com : Il y a certains partis politiques de l’opposition qui se sont alignés dernier celui qui se proclame porte-parole de l’opposition et d’autre avec vous. Comment alliez-vous faire pour réunir les deux groupes à l’approche des législatives ?

Félix : Bon ! Vous saviez, en politique, on est responsable de sa décision. Aujourd’hui, le porte-parole le soit disant des partis politiques de l’opposition ? Il a dit qu’ils ne peuvent pas déposer leur liste devant l’actuel CNDP ou bien ils ne peuvent pas remettre au nouveau chef de l’opposition. Mais ce n’est pas ça qui va arrêter le processus. Nous avons déjà 68 partis politiques de l’opposition qui ont accepté d’aller aux élections. Et sur cette base, j’aurai à réunir les partis qui accepteront de participer aux élections au moment venu pour leur donner des consignes fermes et je pense que nous resterons bien unis que par le passé. Et à ceux-là, nous n’allons pas les obliger. Ils sont indépendants.

Tachad.com : Le décret n° 216 portant désignation des membres de la CENI, a été vigoureusement critiqué par l’opposition. Le chef de l’opposition Saleh Kebzabo a à son temps demandé l’annulation de ce décret. L’administration est une continuité. Allez-vous militer pour ou contre ?

Félix : Vous savez, le 30 mars dernier, lors d’une assemblée générale des partis politiques de l’opposition au siège de l’UNDR, nous avons tous dénoncé le décret 216. La position du président de l’URD entre temps était qu’il ne gelait pas sa participation au processus électoral mais condamne le décret 216. Même à la réunion du CNDP, nous avons soulevé la modification du décret 216.

Le décret 216 connait un peu de difficultés. Il y a des représentants des partis politiques qui ne sont pas reconnus par leur formation politique. Cela est une nécessité qu’il faudrait pour une clarté  de processus électoral, il faut modifier ce décret dans l’intérêt de tous.

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