Sur la scène politique tchadienne, l’année 2019 est annoncée comme « une année électorale ». Mais pratiquement, juridiquement, matériellement et financièrement, la tenue des législatifs et communaux restent hypothétiques.
« Juridiquement je pense que quelque soit l’effort que la CENI fera, les élections ne peuvent qu’avoir lieu qu’en 2020 », alancé le chef de l’opposition démocratique tchadienne lors d’une interview.
Evoquant plusieurs facteurs montrant que les élections ne peuvent être organisée en 2020, le chef de file de l’opposition, Romadoumngar Félix Nialbé, pense qu’après avoir voté le nouveau code électoral, il faudrait 20 jours au CNDP de procéder à l’installation des démembrements de la CENI, une loi organique qui détermine les sièges par circonscription, une cartographie électorale définie.
« Honnêtement parlant, nous sommes à la dixième année du recensement démographique. Et selon les textes, après dix ans il faut commencer les élections par le recensement démographique. S’il faut commencer par là, nous irons aux élections qu’en 2024 ou 2025 », a-t-il indiqué.
Parlant du mandat de l’actuelle législature, Félix a annoncé qu’ils sont fatigués et qu’il faut un changement de cette classe politique afin qu’il y ait de sang neuf dans la législative.
« J’ai des expériences électorales en la matière »
« Depuis le système démocratique au Tchad en 1996, moi, j’ai participé à toutes les élections. Même si le parti URD a boycotté les présidentielles à certain moment, l’URD n’a jamais boycotté les élections législatives et moi, j’ai été toujours candidat. Première législature, j’ai été élu, deuxième et troisième, pareil. Donc j’ai des expériences électorales en la matière. Ce n’est pas en ce moment que nous allons dire qu’il y a des irrégularités qu’il fallait arrêter la machine », a renseigné Félix Nialbé Romadoumgnar.