« Les conflits intercommunautaires ne doivent pas durer. Je m’occuperai moi-même personnellement de cette question ». Ce sont des propos du Chef de l’Etat Idriss Deby Itno lors de la conférence de presse le 09 août dernier au palais présidentiel.
« Le Ouaddaï, le Dar Sila et le Wadi Fira, ces provinces sont devenues le théâtre de conflits intercommunautaires ces derniers jours », ajoute-t-il. Mais qu’est-ce qui se passe réellement dans ces provinces ? Les civils sont-ils plus forts que l’Etat ? Qu’est-ce qui a fait naitre des conflits dans ces provinces ? Pourtant elles n’ont jamais connu ce genre de conflits intercommunautaires et où la cohabitation était exemplaire ?
Faut-il le rappeler, les conflits dans le Ouaddaï et le Sila remontent en janvier 2019 où l’on a enregistré plus de 40 morts dans le Ouaddaï. 37 tchadiens ont été tués seulement en trois jours dans cette province suite aux conflits intercommunautaires en janvier. Du 09 au 10 Août encore plus de 50 civils tués dans les affrontements entre deux communautés : les Dadjo et Mouro dans le Dar Sila.
Arrivé à Goz Beida, chef-lieu de la province de Sila le dimanche matin, le président de la République Idriss Deby Itno a rencontré les leaders religieux, les jeunes leaders des associations de la société civile et les forces de défense et de sécurité d’où Deby a déploré les conflits inter communautaires qui sévit dans le Sila. Idriss Deby a instruit séance tenante les responsables à divers niveau de se mettre ensemble pour résoudre les conflits.
Une fois de plus, les chefs traditionnels sont suspendus comme le Ouaddaï d’où les conséquences ne sont pas digérées. L’ultimatum de Deby à ne pas circuler à motos dans les deux provinces : le Sila et le Ouaddaï suivi d’un état d’urgence de trois mois.
« C’est une guerre totale que nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l’origine des morts d’hommes », avait annoncé le général Deby à la conférence du 09 août à son palais avant de souligner que d’autres dispositions dites « plus intelligentes et plus cohérentes » seront prises avec les responsables en charge de l’administration du territoire pour faire face à ces crises.
En attendant, les conflits intercommunautaires continuent de faire de morts d’hommes en endeuillant des familles dans ces zones de conflits.