Suite à l’arrestation des directeurs de publication des journaux Salam Info et Le Moustic, Me Koudé Mbaïnassem a fait un point de presse ce matin à la maison des médias de N’Djamena.
C’est pour apporter son soutien à Martin Inoua Doulguet et Koyon Abdramane Boukar respectivement directeurs de publication du journal Salam info et Le Moustic que ce point de presse a été initié par Me Koudé Mbaïnassem. Tout est parti de l’affaire qui oppose l’ancienne ministre de la Santé Toupta Boguena à sa nièce Memadji Arielle pour « agression sexuelle sur mineure » que les deux directeurs de publication ont relayée dans les colonnes de leurs journaux, qui a conduit à cette poursuite.
Pourquoi maintenant la réaction ?
Pour Me Koudé, quand les deux journalistes étaient arrêtés, il était à l’extérieur du pays et, c’est ce qui explique cette réaction tardive. Cette arrestation, selon lui « ne se justifie pas puisqu’il n’y a pas d’infraction et il a cité plusieurs textes juridiques ». Se basant sur l’article 78 alinéa 1 de la loi portant régime de presse écrite et audiovisuelle au Tchad, Me Koudé estime que « les deux journalistes sont poursuivis pour diffamation alors qu’ils n’ont fait que rapporter les propos d’autrui, autrement dit ses propos, donc l’infraction n’est pas constituée ».
Me Koudé de poursuivre que « ce ne sont que des manœuvres politiques et judiciaires orchestrés pour nuire aux deux directeurs de publication et plus particulièrement à Martin Inoua Doulguet ». Il demande à la dame Boguena « De ne pas s’agiter, de rester sereine pour attendre le verdict des juges de la cour d’appel, car il estime que le droit n’a pas encore été dit, que de se verser dans ses manœuvres qui selon lui, visent à obtenir par tous les moyens le blanchissement ».
Appel au respect de droit
Pour lui, « la justice ne doit pas être instrumentalisée et tant qu’il a encore le souffle de vie, il continuera par dénoncer ses machinations et à défendre le droit ». Il se dit confiant qu’à l’issue de la plaidoirie du 9 septembre, les deux directeurs de publication seront relaxés tout en « prévenant que d’autres machinations plus graves sont en cours pour nuire à Martin » et appelle les gens à sortir massivement à la plaidoirie du 9 septembre pour voir ceux qui se cachent derrière cette affaire et qui tirent les ficelles.
Me Koudé Mbaïnassem faut-il le rappeler est l’avocat de Memadji Arielle, la nièce de Toupta Boguena au procès qui l’oppose à cette dernière. Mme Toupta Boguena a été déclarée non coupable des faits dont l’accuse sa propre nièce, mais le ministère public à interjeter appel.
Pour ce qui est de cette seconde affaire, c’est Mme Toupta Boguena qui a porté plainte contre les deux directeurs de publication pour diffamation. Après audition, le dossier est renvoyé au 9 septembre 2019.
Baye Ngardiguina Ousman/Journaliste Stagiaire