Un nouveau scandale secoue le 3ᵉ arrondissement de N’Djamena, où le maire, Idriss Sami Michon, fait face à de graves accusations de détournement de sacs de riz destinés aux populations vulnérables. Selon des sources concordantes, plus de 1 000 sacs de vivres auraient été détournés, entraînant l’audition de plusieurs agents municipaux et de six délégués par l’Autorité Indépendante de Lutte Contre la Corruption (AILC) et les services de renseignements.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : sur les 2 400 sacs de vivres prévus, seulement 815 ont été distribués. De nombreux habitants, malgré la possession de leurs tickets de distribution, sont restés sur leur faim. Pire encore, des allégations font état de détournements au profit de proches du maire, y compris 100 sacs de céréales remis à sa femme. Des délégués des quartiers affirment avoir été intimidés pour ne pas révéler les dysfonctionnements dans la distribution.
Le 1er adjoint au maire, Babikir Khoullamalah, a pris la parole sur les ondes de la radio Vision FM, dénonçant cette situation. Il a affirmé que les vivres étaient destinés exclusivement aux personnes vulnérables et a sollicité des explications de la part d’Idriss Sami Michon, sans accuser ouvertement qui que ce soit. Son appel à redistribuer les vivres aux bénéficiaires légitimes vise à rétablir l’objectif humanitaire initial.
Cette situation délicate a provoqué la colère de nombreux jeunes de l’arrondissement, qui s’inquiètent de voir le nom d’Idriss Michon figurer sur la liste des candidats du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) aux prochaines élections communales. Ils réclament son retrait de la liste, menaçant d’envahir la cour de la mairie si leurs exigences ne sont pas prises en compte.
Alors que l’enquête se poursuit, les jours à venir pourraient être décisifs pour cette affaire, qui pourrait avoir des répercussions significatives tant sur le plan politique que social. Les populations vulnérables, quant à elles, attendent des réponses claires et un rétablissement de la justice.