Le président de l’Union nationale des producteurs de coton du Tchad (UNPCT), Mbontar Ndouko à travers un point de presse tenu ce jeudi 16 mai à la maison des médias du Tchad alerte l’opinion nationale et internationale sur le péril qui guette la campagne agricole 2019-2020 en général et la campagne de relance de la filière coton.
Devant les journalistes, le président de l’UNPCT, Mbontar Ndouko est revenu sur les péripéties que rencontre la Coton Tchad SN dont deux causes principales poussent à sa faillite : la mauvaise gouvernance qui a eu cours depuis la dernière décennie à la tête de cette société ; la chute drastique du prix de coton fibre sur le marché international, avant de parler de sa situation critique actuelle.
A l’origine, pour répondre à une forte demande au niveau national, en termes de superficies, la direction générale de la Nouvelle Coton Tchad a décidé d’importer 8 100 tonnes des semences du Cameroun. Ces semences ont été déjà commandées, importées et distribuées aux paysans pour près de 200 000 hectares. En date du 13 mai dernier, un courrier du Madame la ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles, adressé à la direction générale de la nouvelle Coton Tchad, l’instruisant de « Suspendre toute distribution de semences de variété IRMA Q302 et de faire procéder dès cette semaine par les services du ministre à l’analyse de contrôle qualité des dites semences et engrais ». Ce qui risquerait de mettre en mal le démarrage de la campagne agricole 2019-2020, considérée comme celle de relance de la filière coton au Tchad.
Sur cette base, les membres de l’Unpct appellent les plus hautes autorités nationales et plus particulièrement le président de la République à intervenir et sauver la campagne 2019-2020 du péril que fait peser sur elle la ministre de la production, de l’irrigation et des équipements agricoles. « Nous désapprouvons totalement l’attitude de Madame la ministre qui semble confondre l’action gouvernementale avec ses anciennes activités jusqu’au-boutistes de membre de la société civile. Même si elle prétend défendre nos intérêts, nous disons que (Tout ce qui est fait pour nous sans nous est contre nous) », déclarent-ils.