Dans le cadre de son plans d’action, l’association pour la protection et la nutrition des enfants dans le sahel (APRONES) a tenu sa première assemblée générale ce mardi 18 décembre au centre national de recherche pour le développement (CNRD). Cette rencontre qui s’inscrit dans le cadre de l’exercice des activités 2018 et élaborer le plan d’action 2019.
L’APRONES à travers cette assemblée générale, elle ne présente non seulement le bilan de ses activités mais aussi c’est l’occasion pour elle, de fixer ses objectifs afin d’œuvrer en étroite collaboration avec les différents partenaires au développement pouvant permettre d’atteindre les Objectifs du Développement Durable.
Pour la présidente adjointe, Achta Malloum « Les profondes crises qui affectent aujourd’hui la population du Sahel nous interpellent au plus haut niveau et nous projettent dans des défis majeurs auxquels nous devons faire face. C’est pourquoi, il est nécessaire de faire face et de retrousser nos manches pour arriver à nos objectifs, aplanir les obstacles entravant le développement et contribuer à l’essor de notre société»
En faisant la genèse de son association la présidente, Mariam Achou Alifa ébauche un bilan satisfaisant durant l’exercice2018. Ces activités se résument autour des enquêtes menées auprès des mères sur les pratiques d’alimentation du nourrisson et dujeune enfant (ANJE) chez le groupe ethnolinguistique Arabe Choua en transhumance dans la région de Mao – Kanem,l’étude sur les caractéristiques socio démographiques de la population; sensibilisation des femmes sur les modes habituels d’alimentation du nourrisson âgé de 0 à 6 mois et de 6 à 59 mois; les techniques de pratique d’alimentation et leurs raisons; les interdits, lestabous et totems alimentaires observés par les arabes Choua en matière d’ANJE; fréquentation de la consultation nourrisson et leursraisons; Les conditions d’hygiène.
Ces enquêtes selon Mariam Achou Alifa ont permisde connaitre les réalités du terrain et ont conduit à élaborer un projet portant sur la sensibilisation des mères allaitantes/enceintes contre la malnutrition des enfants de moins de 5 ans.
Pour l’année 2019, le budget de l’association s’élève à 75 000 000 CFA soit 126 000 Euroet va couvrir quatre zones à savoir la Commune de N’Djamena, la province du Kanem, province de Hadjer-Lamis et le département de N’Gouri.
L’association se fixe comme objectif en 2019, d’intervenir sur le terrain et recueillir les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes enceintes et allaitantes, de produire des explications nécessaires aux femmes enceintes et allaitantes pour faire face aux problèmesde malnutrition ainsi que l’importance du lait maternelle pour leurs progénitures, œuvrer pour la scolarisation des jeunes filles et leur intégration sociale pour les activités génératrices des revenus, apporter de l’innovation dans le secteur agricole tout en renforçant la capacité des producteurs afin d’augmenter la production et de lutter contre l’insécurité alimentaire.
Toute organisation a des difficultés. Pour l’APRONES elles sont légions. Mais selon le gestionnaire, Nahar Mahamat Djibrine, lors du démarrage des activités de l’association,les difficultés d’ordre matériels: outils de travail et autres divers pour la descente sur les terrains et recueillir des informations et prodiguer des conseils aux femmes, les insuffisances des ressources financières sont des vécus quotidiens. A-t-il conclu.
Il faut noter que, l’association pour la protection et la nutrition des enfants dans le sahel est encore au Tchad la seule a fixé 100% ses objectifs sur la lutte contre la malnutrition.