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CONTAMINATION MORTELLE DANS LA ZONE PÉTROLIER DE BADILA

Le Public Interest Law (PILC) représentée par l’Avocate Principale Me Delphine Catherine Djiraïbé en partenariat avec l’Association des Jeunes Tchadiens de la Zone Pétrolière (AJTZP) représenté par son président Benaïnou Ngarkaya  et son porte parole Bendiguim Eric et la FIDH ont  organisé une conférence de presse ce jeudi 08 novembre 2018. Cette conférence est relative aux récents événements sur le site pétrolier de Badila.

Le 10 septembre 2018, à Mélom village situé dans la zone pétrolière de Badila, une digue de la compagnie pétrolière Glencore s’est rompue laissant échapper des eaux de production toxique dans les champs, les cours d’eau et habitations. Sur leurs chemins, ces eaux se sont déversées dans la « Koré » et « la Nya-Ya », deux bras de la « Nya » qui se jettent dans « la Nya-Pendé ». La Nya-Pendé alimente à son tour le Logone et le Chari qui aboutissent au Lac-Tchad. Ceci démontre l’étendu des risques auxquelles s’expose la majorité de la population tchadienne et plus particulièrement les 18 000 âmes qui vivent dans le canton Donia et qui dépendent directement des cours d’eau et rivières contaminées.

Pour les organisateurs de cette conférence « les victimes sont nombreuses mais le nombre exact ne sera jamais connu. En voici quelques cas collectés : 26 septembre 2018, un garçon de 13 a eu de démangeaison et de plaie après avoir se baigner dans la rivière de Karwa dans le canton Donia, Mme Mamadjibeye Florence, âgée de 30 ans souffre de démangeaison permanente et d’une sensation de brûlure sur tout le corps après qu’elle ait utilisé l’eau de la rivière Nya-Ya pour se laver et faire de la lessive, Mme Nodjihoudou Céline de 48 ans révolu, dont le champ de riz a été inondé par le suintement et déversement des eaux de production, souffre depuis lors de démangeaison sur tout le corps, le 26 octobre 2018, Merline Bongo âgée de 08 ans et Denekonmbaye Hortense âgée de 18 ans et tant d’autres souffrent des mêmes symptômes».

cette contamination n’impacte pas non seulement sur la santé humaine mais l’environnement en général en paye le prix (mort de bétails et des poissons). Et tant que les personnes vivant aux alentours de ces lieux toxiques feront usage des eaux et respireront de l’aire empoisonné, recouvrer la santé serait hypothétique.

Pour limiter ces dégâts mortels, l’AJTZP et ses partenaires qui sont PILC et la FIDH ont fait quelques recommandations au gouvernement tchadien et à l’entreprise pétrolière Glencore : mettre en place un mécanisme de prise en charge immédiat et appropriée des victimes connues ; et une identification rapide des victimes qui ne se sont pas manifestées ; Procéder au balisage rapide des endroits touchés par le déversement notamment les cours d’eau, les champs souillés ; réaliser une étude indépendante pour déterminer l’étendue de la pollution, le degré de toxicité et l’impact sur la personne humaine et l’environnement etc.

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