A lâché Max Kemkoye, président de L’Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) lors d’une conférence de presse qu’il a animé mercredi 29 mai dernier dans les locaux du parti.
Pendant que le président Deby annonce l’urgente de ces élections en 2019, Max reste pessimiste quant à la tenue des législatives et communales 2019.
Selon Max Kemkoye, il ya plusieurs facteurs expliquant sans l’ombre du doute que l’organisation des élections législatives en 2019 sont « impossibles ». Pour lui, sur le plan juridique, le manque d’un code électoral jusqu’à présent un est élément concret. « Il faut qu’il y ait un cadre juridique qui les structure et les organise. C’est le code électoral jusqu’ici inexistant », constate-t-il avant de dire que les discussions relatives à l’adoption du projet portant code électoral seraient prévues à l’Assemblée nationale au mois de juin.
Techniquement, Le président de l’UDP a indiqué que la cartographie basée sur l’ordonnance 001/PR/2019 du 11 février 2019, dans son article 2 ne précise pas la différence entre unité administratives et collectivités autonomes ». Un élément de plus. Outre cela, les statistiques démographiques restent datées. Le recensement général de la population et de l’habitat date déjà de dix ans.
Deby a indiqué dans sa communication face aux membres de la CENI et du CNDP mardi qu’en attendant le budget de la CENI et du BPE, une avance d’un montant respectif de 900.000.000 et 436.640.000 a été faite à ces institutions pour ne pas retarder leur fonctionnement et une enveloppe d’un montant de 800 millions a été octroyée au CNDP pour son fonctionnement.
Mais Max Kemkoye reste pessimiste. « Le Tchad fait face à des difficultés financières sévères ». Max Kemkoye souligne que cela est dû à la « délinquance financière » du régime d’Idriss Deby Itno. Face à cette crise, le président de la République « quémande de l’argent pour organiser des élections qui sont impossibles à l’avance » a affirmé le président de l’UDP.
« Les élections législatives, mensonge politique de 2019 ou quête d’argent ? »
« Certainement un mensonge afin de prendre les 40 milliards promis par les partenaires afin d’investir dans la compagne du mouvement patriotique du salut (MPS) », harangue-t-il ajoutant que les élections législatives sont impossibles en 2019 sauf « un miracle du régime ».