Après tant d’années de prison, le peuple africain a compris qu’il faudrait rompre la chaine sans aucune aide extérieur. L’on assiste depuis la chute de Mobutu à Oumar el-Béchir à la fin terrible et/ou tragique des dictatures africaines. 2019 a sonné aussi mal sur Bouteflika d’Algérie et El-Béchir du Soudan. A qui le prochain tour ?
Surtout que ces exemples de la fin de ces hommes d’Etat sont vraisemblablement vraisemblables, la leçon que l’on peut tirer est que le peuple est assez mur dans ces pays à prendre leur destin en main. Ces agissements et colères des peuples longtemps martyrisés ; mortifiés, bref prisonniers de leurs présidents, ont compris qu’il faudrait rompre la chaine sans aucune aide extérieurs.
Arrivés au pouvoir pour la plus part par des coups d’Etat, aujourd’hui la parie se paie ; « ils sortent par humiliation et dans une honte totale ». Cela est plus que les douleurs de l’enfantement. Une femme en travail perd de fois connaissance mais cela est logique puisqu’elle verra naitre son bébé. « C’est du bonheur après tout ». Mais pour ces dirigeants dictateurs, Il est cependant très douloureux qu’un dirigeant plein de morgue est contraint par son peuple sans arme à quitter son trône « la canne entre les jambes ».
Faisons-nous des donneurs de leçons.
Hier c’était eux Mobutu Sese Seko de l’ex-Zaïre, Blaise Compaoré du Burkina Faso, Ben Ali de la Tunisie, Moubarak de l’Egypte, et Kadhafi de la Lybie, Robert Mougabé de Zimabwe, Yaya Jammeh de Gambie, aujourd’hui c’est Abdel Aziz Bouteflika de l’Algérie et le soudanais, Oumar El-Béchir. A qui le tour de demain ?
S’il existe des points communs en matière de ressort social des différents vents, qui ont bouté tragiquement ces dictateurs, en matière de pratique de mobilisation et de caractère galvanisant d’une révolution voisine, les observateurs au long cours soulignent que chaque bouleversement est une aventure nationale, faite de spécificités et d’un chronogramme inédit.