Face aux menaces de bombardement des aéroports tchadiens par l’armée soudanaise, l’Armée Nationale Tchadienne (ANT) sort de son silence. Par la voix de son porte-parole, elle affirme son droit à une riposte légitime et sa détermination à défendre l’intégrité du territoire national.
Cette déclaration fait suite aux propos du général soudanais Yasser El Atta, qui avait accusé le Tchad de fournir des armes aux Forces de soutien rapide (FSR) et brandi la menace d’attaques sur les infrastructures aéroportuaires de N’Djamena et d’Amdjarass.
En déplacement dans l’Est du pays, le Chef d’État-Major Général des Armées tchadiennes, le Général Abakar Abdelkerim Daoud, a lui aussi adressé un avertissement ferme à Khartoum :
« Je mets en garde l’armée soudanaise contre toute tentative directe ou indirecte susceptible d’altérer, de quelque manière que ce soit, la quiétude de nos concitoyens. »
Cette prise de parole tardive de l’armée tchadienne laisse penser que les négociations discrètes entre N’Djamena et la junte soudanaise ont atteint un point de blocage. Dans ce contexte, la crainte d’une escalade militaire entre les deux pays s’intensifie.