Jeudi, la base militaire de Borkou Badaï, située à Faya-Largeau, a officiellement été transférée à l’armée tchadienne, marquant ainsi la fin de la présence de l’armée française dans cette région stratégique du nord du Tchad. Ce transfert s’inscrit dans un climat de tensions diplomatiques, après la suspension inattendue, il y a moins d’un mois, de l’accord militaire qui liait Paris et N’Djaména.
L’état-major des armées tchadiennes a, pour sa part, annoncé que des informations détaillées sur le retrait des bases françaises restantes à Abéché et N’Djaména seront communiquées prochainement. Ces désengagements surviennent alors que le pays se prépare à des échéances électorales majeures, avec les élections législatives, provinciales et locales prévues dans seulement trois jours.
Cette situation soulève de nombreuses interrogations sur l’avenir de la coopération militaire entre la France et le Tchad. À Faya-Largeau, l’armée tchadienne devra désormais assumer seule le contrôle de la base, un défi qui symbolise une prise en main de sa souveraineté militaire.
Le désengagement progressif des forces françaises pourrait redessiner les équilibres sécuritaires dans le pays et la région, tandis que les autorités tchadiennes devront rassurer une population préoccupée par les implications sécuritaires de ce retrait, dans un contexte déjà marqué par des défis politiques et économiques.