FRANCE-TCHAD : Les leçons d’une frappe aérienne contre les rebelles tchadiens

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Qualifiée de mascarade par les uns (l’opposition) et une bonne affaire par les autres (le pouvoir en place), l’intervention des chasseurs-bombardiers « Mirages 2000 » français contre les rebelles de l’Union des forces de la résistance (Ufr), le dimanche 3 et mercredi 6 est tout à fait rassurant.

Pour ce dernier, cette rébellion est une suite logique du terrorisme et du mercenariat. Lors du conseil des ministres du jeudi 7 février, le Président de la République, Idriss Déby Itno en a profité pour remercier la France d’avoir mater ces rebelles-terroristes.

Pourtant, cette frappe de la France est une équation complexe d’autant plus que le régime actuel et ceux précédent ont empreinté le même chemin aboutissant au pouvoir.

«Tout tchadien qui n’est pas d’accord avec le MPS est terroriste… Et nous on a peur à l’intérieur parce que, nous autres partis politiques, il suffit qu’on bouge un peu et ils vont nous traiter de terroristes », s’est inquiéter Saleh Kebzabo, le Président de l’UNDR.

Le syndrome français                                                                  

Tout d’abord, le bombardement en février 2018 sur les rebelles, toujours tchadiens dans la capitale N’Djamena au temps de Nicolas Sarkozy et aujourd’hui sous l’ère d’Emmanuel Macron défendant ainsi le même régime.

Le message est clair : la France rappelle au pouvoir tchadien qu’il faut toujours compter sur lui pour mettre hors d’état de nuire toute incursion rebelle.

Pour Saleh Kebzabo, l’intervention de la France est une faute politique dangereuse et le rôle de Barkhane est de lutter contre le terrorisme international et non de mater une rébellion interne.

Mais en tout état de cause, cette attaque des Mirages 2000 français dans le Nord-Est du Tchad sur les rebelles reste jusque-là ombrageuse et le nationalisme tchadien court un grand risque.

DJIMNAYEL NGARLENAN

                                 

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