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G5 Sahel : Issoufou Mahamadou passe le relai à Roch Marc Christian Kaboré

Au cours du 5ème Sommetordinaire de la conférence des Chefs d’Etats du G5 Sahel tenu le 05 février à Ouagadougou au Burkina-Faso, le Président Isssoufou Mahamadou, Président en exercice du G5 Sahel, et ses pairs du Burkina, Mali, Tchad et la Mauritanie ont échangé sur plusieurs points relatifs aux questions de sécurité et de développement dans la zone sahélienne. S’y ajoutent également de grandes orientations et options stratégiques assignées au G5 Sahel. Il importe de souligner qu’à l’issue des travaux du Sommet, le Président Isssoufou Mahamadou a passé le relai de la présidence en exercice du G5 Sahel à Roch Marc Christian Kaboré, Président du Burkina-Faso.

Il ressort du communiqué final issu de ce 5ème Sommet que les Chefs d’Etats ont vivement remercié le Président sortant du G5 Sahel, Isssoufou Mahamadou, «pour son engagement constant à la cause du G5 Sahel et les avancées remarquables réalisées au cours de son mandat ». Cette détermination sans faille, dont a fait preuve le Président Issoufou Mahamadou à la tête du G5 Sahel, et qui a permis d’aboutir à des résultats édifiants, a été également soulignée et saluée, lors de la conférence de presse conjointe, par le Président entrant du G5 Sahel, Roch Marc Christian Kaboré, Président du Faso. Celui-ci a d’ailleurs clairement exprimé sa volonté de s’inspirer de ce bel exemple d’engagement du Président Issoufou, pour conduire le G5 Sahel à bon port.


Le Président Issoufou Mahamadou, après avoir exprimé sa profonde satisfaction relativement aux conclusions issues du Sommet, a rappelé que le G5 Sahel a été créé sur la base de deux préoccupations, à savoir la sécurité et le développement. Il a ensuite donné un aperçu exhaustif sur les avancées réalisées sur le plan de l’opérationnalisation de la force conjointe qui est mise en place sur trois fuseaux qui sont le fuseau Est :(Niger-Tchad), le fuseau centre (Mali-Niger-Burkina Faso) et le fuseau Ouest (Mali-Mauritanie).
Lors de ce sommet, les chefs d’Etats avaient aussi à l’esprit que le règlement des crises sahéliennes n’est pas uniquement une affaire d’armes, mais qu’il faut également des initiatives de développement et d’investissement dans ce vaste espace. D’où leur engagement affiché à mettre rapidement en œuvre les différents projets contenus dans le Programme d’investissements prioritaires du G5 Sahel.

La rencontre de Ouaga s’est tenue sous le signe de la vision articulée : Sécurité/Développement.

Après quoi, l’Union européenne poursuivra également son appui. Cependant, a estimé son représentant, «il n’y aura pas de paix sans une mise en œuvre intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali». Le représentant du gouvernement du Japon a annoncé que le Parlement de son pays approuvera en mars prochain, un projet d’assistance financière de 23 millions de dollars (environ 11,5 milliards de Fcfa) pour soutenir les actions du G5 Sahel.

Des acquis significatifs. Tous ont salué le travail abattu par le président en exercice sortant. En effet, le président nigérien, Issoufou Mahamadou, a fait bouger les lignes en termes de mobilisation des ressources pour l’opérationnalisation de la Force conjointe. A son entrée en fonction, en tant que président en exercice, les ressources disponibles étaient de 294 millions d’euros (192,5 milliards de Fcfa), largement en deçà des besoins, évalués à plus de 400 millions d’euros (262 milliards de Fcfa).
Il faut rappeler que cette initiative, prise en juin 2017 à Bamako, a pour objectif la réalisation d’infrastructures (routières, ferroviaires et énergétiques), le renforcement de la gouvernance, le développement humain dans les zones frontalières fragiles… Il s’agit de faciliter l’accès à l’eau, mais aussi de construire des centres de soins, des écoles… Autant de réalisations destinées à des populations déshéritées et susceptibles de céder aux sirènes des terroristes. En tout, ce programme prévoit 105 projets dont le coût global est estimé à environ 6 milliards d’euros. La première phase de ce plan (2019-2021) a fait l’objet d’une conférence à Nouakchott qui a permis d’enregistrer 2,4 milliards d’euros d’annonces. Par ailleurs, des requêtes ont été déjà transmises à des partenaires pour des projets d’infrastructures routières. Et l’étude de faisabilité du chemin de fer reliant les capitales du G5 Sahel est disponible, tandis que la réflexion sur la création d’une compagnie aérienne commune se poursuit.

Au cœur du mandat du nouveau président en exercice du G5 Sahel, Roch Marc Christian Kaboré, il y a la suite de la mise en œuvre des engagements militaires et des programmes d’investissements prioritaires. La paix dans le Sahel n’a pas de prix, a-t-il lancé et a appelé les partenaires à soutenir les efforts de cette organisation. Dans le communiqué final, qui a sanctionné les travaux du sommet, les chefs d’Etat se disent préoccupés par la situation sécuritaire, particulièrement la récurrence des conflits intercommunautaires et l’impact de cette insécurité sur l’éducation des enfants. Ils ont aussi exhorté les donateurs à honorer leurs engagements. Les chefs d’Etat se sont quittés, avec la ferme conviction que le G5 Sahel devra réussir ce que peu d’ensembles de nations ont réussi à édifier : une défense commune. Le prochain sommet aura lieu à Nouakchott, en février 2020.

KITA Ezéchiel

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