Dans les écoles, au travail, et aux lieux publics, l’on constate dans ces endroits certaines personnes, soient ils se regroupent entre eux (même famille ou même clan), soient devant les autres (qui ne connaissent pas leurs dialectes) ils parlent en patois. Cela fruste ceux qui ne connaissent pas ces dialectes. Pourtant on se dit « nous sommes des intellectuels ».
Avant dans les écoles, si le maitre te surprend entraine de parler autres langues à part le français dans la cours de l’école ou dans la salle de classe, il te mate bien. La pratique communément appelée « Réception» où les filles comme garçons des différents quartiers se regroupaient et organisent des danses, des causeries visant l’unité et la cohabitation.
L’instruction et l’enseignement des préceptes pour les mœurs (habitude naturelle ou acquise, relative à la pratique du bien ou du mal au sens de la morale) entre temps dans les écoles ne se remarquent guère à notre époque. Pourtant l’on comptait quelques rares d’écoles pas assez d’école comme aujourd’hui.
Dans les lieux publics tels que les marchés, les stades, au bureau, dans les lycées et universités, dans les transports communs le constat est amère. Des individus se regroupent par ethnies, clan, religion pour mener des débats. Certains sont des débats constructifs d’autres pour haire, trahir ou insulter quelqu’un.
Aujourd’hui si vous arrivez dans un bureau où deux ou quatre personnes travaillent très vite vous allez remarquer que les langues nationales qui sont le français et l’arabe littéraire ont cédé la place aux dialectes. Hou da hadja chounou ? en arabe. Né lé pa na ri wa ? En ngambaye. Ce qui veut dire en français cet individu là a dit quoi ? C’est un terme employé dans des ironies où mépris vis-à-vis de l’autre. Cette attitude qui domine plus aujourd’hui dans presque les lieux sociaux tchadiens.
Si des tels comportements se pratiquent comment cultivons-nous la culture de la citoyenneté ? Comment développons-nous des caractères sociaux ? A vrai dire c’est regrettable. En tout cas la vie est un contrat social comme nous enseigne Jean Paul Sartre.
Un autre comportement qui nous étonne, c’est les étudiants en dehors du pays. Beaucoup des gens racontent qu’ils sont passés un moment inoubliable dans telle ville ou tel pays sans raconter leur différence. Ni les jeunes filles ou garçons, chacun aime dire « mon frère ou ma sœur ». Un ami racontait un jour qu’il était en Chine pour une formation. Lorsqu’il est parti au marché de Pékin (Capitale du Chine), il aperçoit deux jeunes filles tchadiennes. Elles demandèrent s’il est un tchadien parce qu’il avait dans son visage des balafres (fassout en arabe local). Dés qu’il a répondu OUI, elles sautèrent sur lui. Puis lui sait fondu en larme c’est-à-dire il pleurait. Pour lui ce comportement à N’Djamena tant à disparaitre dans le milieu tchadien.
En parlant du bilinguisme, là aussi, il y’a des comportements à effacer. Les uns pensent que l’arabe est la religion musulman et les autres pensent également le français est pour le chrétien. Les deux ont tort sur ces langues. La langue est un vocabulaire qui est un ensemble des mots employés par un peuple. On apprend pour lire et écrire. Nous sommes dans un pays ou on parle le français et l’arabe. Chacun de nous doit apprendre ces deux langues nationales.
Les politiciens font de leur mieux pour préserver l’unité nationale, mais ou est passé la jeunesse ? Nous devrons lutter contre ce fléau par : des rencontres d’échange d’idée entre les établissements, des instituts, des universités etc. ; des débats sur le comportement. On peut y arriver si on a la volonté. Tant qu’il n’y a pas l’unité nationale, il n’y aura pas l’unité africaine.
OUSMANE DIARRA