Le groupement des Fournisseurs d’Accès Internet à travers un point de presse tenu cet après-midi dans les locaux de Focon Net à Moursal dans le 6ème arrondissement de N’Djamena se dit étonné des propos du ministre des postes et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication accordant la licence de fourniture d’accès internet à des entreprises de téléphonie mobile qui sont des opérateurs GSM.
Selon le porte-parole du groupement des fournisseurs d’Accès Internet (FAI), Oumar Hamid, la licence attribuée à ces entreprises (Tigo et Airtel) crée une concurrence déloyale entre les fournisseurs d’accès internet et ne favorise pas les petites entreprises devant les multinationales. Le groupement à travers ce point de presse interpelle les plus hautes autorités à prendre en considération ces points de revendication pour ne pas arriver à l’inacceptable car selon Oumar Hamid, le porte-parole cette procédure d’attribution de licence est contraire à la politique du gouvernement qui promet l’épanouissement de la jeunesse à travers la créativité.
« Nous aurions plutôt souhaité une meilleure collaboration entre les opérateurs GSM et les FAI pour sauvegarder les intérêts de ces deux groupes. Car cette attribution sans ménagement nous laisse sans alternative » Suggère-t-il.
Dans un mémorandum, le groupement des FAI demande au ministère des postes, des Nouvelles Technologies et de la Communication de reconsidérer sa décision d’attribution de licence basée sur des capacités financières ; de mettre un terme sans délai aux agissements des opérateurs GSM (Tigo&Airtel) en leur demandant de rompre immédiatement tout contrat de fournisseur d’accès internet et interconnexion des sites en dehors des supports mobiles (2G, 3G et 4G) conformément à leur cahier de charge ; la révision de l’arrêté portant attribution des licences FAI afin de pouvoir insérer des dispositions devant justifier la recevabilité des demandes des nouveaux entrants et une large concertation dans les meilleurs délai entre les ministères concernés notamment le ministères des finances et du budget, le ministères des postes, des nouvelles technologies et de la communication, le ministères du commerce, le ministère de la sécurité et le groupement des FAI afin de recenser les problèmes qui minent le développement des services internet au Tchad et apporter des solutions idoines.
Pour le porte-parole « Refuser la licence aux petites entreprises nationales c’est mettre au chômage plus de 500 jeunes. Pourtant la politique actuelle du gouvernement réside dans l’entrepreneuriat ».
La libération du secteur de télécommunication a pour objectif de permettre plus l’accent sur l’émergence des opérateurs économiques tchadiens afin de contribuer au développement économique et social du Tchad. C’est ainsi qu’il est prévu des dispositifs définissant la nature des activités régie par des licences opérateurs GSM et licence FAI. Mais attribuer la licence fournisseurs d’accès internet aux opérateurs GSM semble mettre une barrière aux petites entreprises de fournisseurs d’accès internet d’où l’objet de grogne du groupement de fournisseurs d’accès internet.