Le slogan affiché devant chaque hôpital, dispensaire et sur les grands axes de la ville de N’Djaména est « le palu tue chaque deux minutes un enfant au monde ». Depuis deux mois (septembre et octobre), le taux des enfants atteints par le palu est en croissance. Le paludisme constitue un problème majeur de santé publique au Tchad et représente la principale et première cause de mortalité et de morbidité chez les enfants de moins de cinq ans et chez les femmes enceintes.
La grève lancée par la plateforme revendicative il y’a quelque mois, vient d’aggraver la situation des enfants qui souffrent de cette maladie. Rien que les mois de septembre et octobre, dans les hôpitaux, pharmacies ou cliniques l’on remarque la présence massive des enfants et femmes malades.
Depuis deux mois, les hôpitaux, les centres de santé et les cliniques privées de N’Djaména, ne désemplissent pas de patients souffrants du paludisme. Les salles d’hospitalisation sont débordées, certains malades installés dans les couloirs ou sous des tentes de fortune.
A l’hôpital mère et enfant, sauf les enfants en cas de la maladie grave que le service d’urgence les prennent en charge. Ce sont les enfants qui ont des fièvres entre 40°c à 41°c qui sont enregistrés et suivis par le médecin. On estime entre 150 à 160 enfants par jour qui arrivent à l’hôpital mère et enfant sans compté ceux qui ne sont pas enregistrés ou leur température est en dessous de 40°c (c’est à dire le cas moins grave ou la température qui est entre 38° et 39°c).
Au niveau de l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine, malgré que la grève n’est pas ressentis parce qu’ils sont des médecins chinois et des contractuels, au mois de septembre l’on a enregistré les enfants malades du palu grave entre 63 à 350 cas de palu moins grave.
L’épidémie du paludisme est devenue comme une maladie qui atteint en même temps et dans le même lieu un grand nombre de personne. Dans chaque concession, on y trouve au moins deux personnes ou enfants atteints du paludisme. Dans les provinces la situation reste aussi grave.
Ainsi, malgré les moyens mis en œuvre par le gouvernement et les ONG tel que Malaria Consortium qui a distribué gratuitement des médicaments aux enfants de 0 à 5ans, des résistances persistent du fait de facteurs intrinsèques au mode de transmission du parasite et des conditions socio-économiques dans des zones touchées. Certaines personnes vont jusqu’à croire que le paludisme devient une maladie contagieuse.
OUSMANE DIARRA