Le Ministère des Finances et du Budget à travers l’Observatoire tchadien des finances publiques (OTFIP) & Wenaklabs, dans le cadre de l’ouverture des données publiques organisent depuis ce matin 10 janvier 2019, un « Atelier de sensibilisation sur le Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO) et l’ouverture des données au Tchad » avec l’appui d’OXFAM-Tchad représentée par Mahamat Ibrahim Saleh. C’est à l’hôtel Hilton de N’Djamena.
Le Tchad souffre depuis la nuit de temps de la malversation économique, du détournement des biens publics, les difficultés liées à la recherche académique ainsi que de la corruption dans tout son système. A l’exception de la facilitation des recherches pour les étudiants, enseignants, élèves et bien d’autres, l’ouverture des données publiques vient-elle à point nommé contrecarrer les « voleurs » des biens publics ou serait-elle justement comme trompe l’œil à l’exemple de l’« Opération cobra » qui a eu lieu les années antérieures au Tchad?
Pour le représentant du coordonnateur de l’OTFIP, M. Bady EBE, l’ouverture des données publiques présente plusieurs avantages. Il permet entre autres : d’accroitre la transparence et la responsabilité du Gouvernement ; de développer la confiance, la crédibilité et la réputation de l’État ; d’impulser le progrès et l’innovation ; d’améliorer la qualité de l’éducation et l’engagement citoyen ; de mieux archiver et préserver l’information. En particulier, pour les chercheurs et les étudiants, l’ouverture des données publiques facilite la recherche qui contribue au développement de solutions innovantes qui améliorent les conditions de vie des populations. L’ouverture des données publiques permet en outre l’éclosion d’une large gamme de mode d’apprentissage.
Quelle mouche a piqué le gouvernement tchadien à vouloir la transparence dans sa gestion et de posséder une banque de données ?
Ce changement en vue, est le fruit d’une démarche entreprise courant 2018 et la participation de l’OTFIP et de Wenaklabs au sommet mondial du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert. « C’est lors de cette rencontre internationale que nous avons pris conscience de l’importance de l’ouverture des données publiques et notamment ceux liées aux finances publiques », a souligné M. Bady EBE, coordonnateur de l’OTFIP. Cet envi de booster l’économie et de travailler dans la transparence avec les citoyens tchadiens vient du fait que « le Tchad est mal classé dans la plupart des indicateurs internationaux relatifs à la transparence et à l’ouverture de données publiques (CPIA, Mo Ibrahim, IBP, …). Ces mauvais classements du pays ont conduit par exemple à son inéligibilité au Partenariat mondial pour un Gouvernement Ouvert (PGO) ». Ce défaut est ce qui explique le besoin d’adhésion du Tchad au Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO)
Pour la concrétisation de ce projet, le gouvernement estime qu’il est nécessaire de développer une parfaite synergie entre l’État, les OSC/ONG et les médias car «l’expérience internationale montre également que les médias jouent un rôle fondamental dans la mise en œuvre de l’ouverture des données publiques » d’où la nécessité de participation de ces corporations (les Organisations de la Société Civile, les organismes privés, œuvrant dans le domaine de l’ouverture des données et la presse.) à cet atelier.
Par cet esprit patriotique, il faudrait espérer au strict respect de cet engagement que le Tchad prendra à la sortie de cet atelier car, la transparence, c’est la sainteté au Tchad dit-on. Et en attendant, l’État tchadien ne doit pas perdre de vue, la question de l’Internet qui doit être pansée pour la réussite de la conception de cette banque de données numérique (de l’État) au profit des citoyens et afin d’avoir le contrôle de sa gestion.