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Les Critiques d’Ahmat Mahamat Ahmat : Une Réforme Culturelle Peu Convaincante

Le promoteur culturel Ahmat Mahamat Ahmat, directeur du Festival Tchadien des Films Amateurs (FETFA), premier festival du genre au Tchad, n’a pas manqué de critiquer vivement les récentes initiatives du ministère de la Culture, notamment la réforme fiscale annoncée pour soutenir le secteur culturel. Selon lui, ces mesures ne répondent en aucun cas aux véritables besoins du secteur culturel tchadien et sont loin d’être à la hauteur des enjeux.

Une Réforme Fiscale Insuffisante et Symbolique

La réduction des droits de douane sur les instruments de musique et les équipements audio, bien qu’annoncée comme une avancée majeure, est perçue par Ahmat Mahamat Ahmat comme une simple mesure symbolique. Pour lui, une telle réduction, qui oscille entre 30% et 5%, ne fait qu’effleurer les véritables problèmes rencontrés par les artistes tchadiens. Il estime qu’une simple baisse des taxes ne suffit pas pour soutenir véritablement la création artistique dans le pays, d’autant plus que cette mesure ne traite pas des problèmes structurels qui freinent le développement du secteur.

Un Manque d’Engagement Réel envers les Initiatives Locales

Ahmat Mahamat Ahmat dénonce également l’absence de soutien tangible pour les initiatives culturelles locales. Bien que le ministère de la Culture annonce des réformes et des initiatives pour le secteur, le promoteur culturel rappelle que des projets comme le FETFA, malgré leur potentiel de rayonnement culturel, peinent à trouver un réel soutien. Il considère que l’attention du ministère reste focalisée sur des événements à grande échelle et sur des mesures superficielles, négligeant les festivals et les initiatives locales qui sont pourtant essentiels à la diversification de la culture tchadienne.

Des Mesures Périodiques au Lieu d’une Stratégie Durable

Le directeur du FETFA s’inquiète également du manque de vision à long terme du ministère. Les mesures proposées, comme le cadeau d’un bus pour les artistes, sont vues comme des gestes ponctuels qui ne répondent pas aux besoins urgents du secteur culturel. Selon lui, ce genre de politique symbolique ne sert qu’à masquer le manque de réformes structurelles plus profondes et d’un véritable engagement à soutenir les artistes tchadiens dans leur quotidien et dans leur parcours créatif.

Un Manque Flagrant de Formation et de Ressources

Un autre point de friction majeur réside dans l’accès à la formation et aux ressources. Ahmat Mahamat Ahmat souligne que le manque d’infrastructures adéquates, de programmes de formation spécialisés et d’un accès abordable aux ressources matérielles constitue un frein majeur pour les artistes tchadiens. Bien que des réductions fiscales soient proposées, il est évident que ces mesures ne suffiront pas à combler l’énorme écart en matière d’accès à la formation et aux outils nécessaires à la création.

Un Soutien aux Artistes qui Reste En Deçà des Attentes

Le promoteur culturel critique également le manque de soutien réel aux artistes de la part du ministère de la Culture. Bien que des promesses de soutien aient été faites, Ahmat Mahamat Ahmat estime que ces dernières n’ont pas été suivies d’actions concrètes. Selon lui, les artistes continuent de se heurter à des obstacles administratifs, à un manque de financement et à une absence de reconnaissance de leur rôle dans la société. Le ministre semble plus préoccupé par des gestes symboliques que par la mise en œuvre d’une véritable politique culturelle.

Conclusion : Une Culture Declarations Sans Réalité

En conclusion, Ahmat Mahamat Ahmat est catégorique : les réformes proposées par le ministère de la Culture ne sont que des gestes superficiels, sans impact réel sur les acteurs culturels du Tchad. Il appelle à une véritable prise de conscience des autorités et à des actions concrètes qui vont au-delà de simples promesses et réductions fiscales. Le secteur culturel tchadien, selon lui, a besoin d’une politique plus ambitieuse, plus cohérente et surtout plus en phase avec les réalités du terrain.

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