L’Association des Victimes de Crimes du Régime de Hissène Habré (AVCRHH) a fait un point de presse ce matin dans les locaux de ladite association. Le 27 Avril 2017 – 27 Avril 2019, soit deux ans après la condamnation de l’ancien président Hissène Habré.
Deux ans jour pour, une date à laquelle les tchadiennes et tchadiens se sont senti un peu soulager suite au verdict clouant Hissène Habré dans les murs d’une prison. « Auteur du malheur profond du peuple tchadien de 1982 à 1990 », c’est ainsi que ses victimes le nomme.
Ce point de presse vient à point nommé après le mémorandum à l’attention du Gouvernement de la République du Tchad des victimes de crimes du régime de Hissène Habré, exigeant l’exécution et la mise en application de la décision de justice du 25 Mars 2015, aux fins de l’indemnisation des victimes de Hissène Habré, et que les bourreaux de l’ex DDS soient remis dans leurs lieux de détention, ils exigent également du gouvernement tchadien de s’investir dans la mise en œuvre du fonds de réparation. Ils demandent donc par ailleurs au gouvernement d’ériger les locaux de l’ancienne DDS en un musée et la saisie immédiate de tous les biens des condamnés.
Bien que la procédure a duré 17 ans, ils se disent désormais soulager, mais seulement, la douleur et la colère causées par les autorités leur noue encore la gorge. Ils tiennent le gouvernement pour responsable d’enrayer l’impunité et se donne le droit de ne pas appliquer une décision de justice. Pour eux, c’est un procès préparer et organiser par ce même gouvernement qui clame très haut n’avoir apporté ni or et argent mais la démocratie.
« Aujourd’hui, les victimes veulent encore se souvenir de ce moment inéluctable de joie et de satisfaction il y a de cela deux ans. Personne n’a cru que le lion de l’Unir, Hissène Habré serait trainé devant de juridictions un jour, surtout que ce dictateur ayant cru avoir réussi à emballer Abdoulaye Wade et ses pairs, mieux un bon nombre de la jeunesse sénégalaise de Yakam », a déclaré Clément Abaïfouta, président de l’AVCRHH