Le Président de l’Union Sacrée pour la République (Uspr), François Djékombé a, dans un communiqué de presse, ce samedi 16 février 2019, réagit contre le meeting du 15 février 2019 organisé par le Mouvement patriotique du salut (Mps).
Pour lui, le Mps a mobilisé les moyens de l’Etat et l’on a parcouru les écoles de N’Djamena pour ramasser des élèves et remplir ainsi le stade. Selon, le Président de l’Uspr, les organisateurs de ce meeting auraient pu axer leurs interventions sur la victoire française et remercié l’Opération Barkhane dont les moyens logistiques avaient été utilisés pour freiner la progression de la rébellion de l’UFR. « Malheureusement, Idriss Déby en a fait une victoire personnelle, avec ce culte de la personnalité qui rappelle étrangement les périodes du parti unique », regrette-t-il.
Par ailleurs, l’Uspr rappelle au président Idriss Déby ses propos tenus dans l’émission Internationale de RFI, TV5 Monde et France 24 du 25 juin 2017 selon lesquels, c’est la France qui l’a obligé à modifier la constitution pour rester au pouvoir, comme s’il était une marionnette des Français et non un président d’un pays souverain, avec toutes ses facultés, pour s’assumer vis-à-vis de son peuple. « Dans ses diatribes contre l’opposition, Idriss Déby a qualifié cette dernière de « 3ème roue de la charrette ». Le même stratagème a été utilisé le 3 février 2008 par Déby pour faire arrêter, torturer et tuer M. Ibni Oumar Mahamat Saleh. L’Uspr met en garde M. Déby et son parti, le MPS que cette forfaiture ne passera plus. Par trois fois, le président dit avoir versé son sang pour sauver les Tchadiens. Idriss Déby n’est pas Jésus-Christ pour sauver les Tchadiens avec son sang. Les Tchadiens n’ont jamais sollicité un tel sacrifice humain de la part d’un mortel qui se prend pour un dieu », précise François Djékombé.
L’Uspr estime qu’après 30 ans de règne sans partage, tout ce que les Tchadiens demandent à leur président, comme il prétend aimer ce pays plus que les opposants dont il s’interroge sur leur nationalité, c’est d’organiser des élections transparentes et se retirer du pouvoir. « Le MPS et son président s’enrichissent sur le dos des Tchadiens, alors que des pays africains dépourvus de ressources naturelles comme le Burkina, le Rwanda, le Sénégal, la Tunisie, pour ne citer que ces quatre, 100 fois plus pauvres que le Tchad vivent et se développent mieux. Et dénoncer cela, c’est commettre un crime de lèse-majesté », souligne-t-il.