En prélude de l’arrivée du président français Emmanuel Macron attendu au Tchad, le président du parti politique tchadien l’Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès l’UDP s’est exprimé ce matin 21 décembre 2018 au sein de son siège à N’Djamena sur cette attente de Macro à N’Djamena. « Visite du Président français au Tchad où le renouvellement du soutien à un régime totalitaire en place depuis 28 ans » est le titre liminaire des propos de Max Kemkoye, président du l’UDP.
L’arrivée de Macron attendue au Tchad précisément à N’Djamena suscite des plus en plus des interrogations et de réactions au sein de la population tchadienne. Ces interrogations ne laissent indifférent, les hommes politiques soucieux de savoir réellement le but de ce voyage. « Au moment où notre pays se trouve dans un précipice jamais connu, le Président français Emmanuel Macron choisi de poser ses valises chez nous. Est-ce le renouvellement du soutien à l’Ami Idriss Deby Itno ? Monsieur Macron, la France est-elle amie du Tchad ou amie de Monsieur Idriss Deby Itno ? » Se demande M. Max Kemkoye, président de l’UDP.
Après l’arrivée de Nicolas Sarkozy en 2008 pour ramener les français chez eux quoi qu’ils aient fait et stopper les rebelles aux portes de la capitale, François Hollande, venu visiter les troupes françaises stationnées au Tchad et aujourd’hui, Macron probablement avec les mêmes motifs foulera d’ici demain le sol tchadien si rien ne bouscule son agenda. Et si hier, il était au Ghana, au Nigeria, au Burkina, etc. Le président de l’UDP estime pour sa part qu’il y a la démocratie et l’alternance dans ces pays. Mais qu’en est-il du cas du Tchad ? Pour lui, Macron arrive dans une tempête de revendication sociales et doit s’interroger, comment après dix ans passés de la visite de son prédécesseur Sarkozy, le même Président Idriss Deby Itno est toujours en place ?
Le président de l’UDP ne se limite pas juste sur ce dont veut Macron au Tchad mais aussi s’est intéressé à la question de la lutte contre le terrorisme qui selon lui, est un commerce et motif de maintien au pouvoir de certains dirigeants au nom du principe « Mieux vaut un pouvoir sans principes que le changement dans le chaos » professé et entretenu par des puissances amies. La lutte contre le terrorisme dans le sahel et de boko haram n’est qu’un système politique qui sert allégrement aux dirigeants, à certaines économies et aux lobbies bien ancrés. La question fondamentale demeure : qui finance le terrorisme dans le sahel et boko haram qui sévit autour du Lac Tchad et dans les pays du bassin du Lac Tchad ?
« S’il y a une réponse contraire qu’Emmanuel Macron et Idriss Deby Itno peuvent nous donner de toutes ces interrogations, elle sera la bienvenue et contribuera à dégommer notre hypothèse » dixit M. Max Kemkoye, président du parti l’UDP.