Il semblerait qu’en changeant de partenaire, le Mali soit de plus en plus autonome. En sachant que le pays ne peut pas compter sur la présence des militaires étrangers, l’armée malienne a décidé de reprendre les choses en main et la population aussi. La Coordination des mouvements armés peuls du centre (Comapec-Mali) a vu le jour le samedi 13 juillet dernier dans la salle des conférences de la Maison de la presse.
L’heureuse initiative est d’Abdoulaye Pona, président de la Chambre des mines du Mali. Son but est de chercher les voies et moyens pour mettre fin aux attaques et représailles au centre. Le porte-parole de la milice dogon “Dana Amassagou” (Marcelin Désiré) y était présent en qualité d’invité. Pour réussir cette mission, selon le porte-parole de la Coordination, Bouréima Dicko, chacun doit s’investir, le gouvernement comme la population. À l’en croire, c’est une mission difficile, mais pas impossible.
La coordination a vu le jour pour répondre à une préoccupation maintes fois exprimée par l’ensemble des protagonistes de la crise au centre, y compris l’État et ses partenaires. À travers elle, les Peuls sont engagés pour la paix, l’unité, le dialogue, la compréhension mutuelle et le vivre ensemble au centre du pays comme partout dans le Mali.
Invité à la conférence de presse de lancement, le porte-parole de Dana Amassagou (Marcelin Désiré), a affirmé qu’il est présent pour être témoin de cet engagement qu’ils ont pris ensemble le 1er juillet 2019 à Sévaré. Engagement sanctionné par un communiqué dans lequel les parties ont décidé d’arrêter de s’attaquer mutuellement.
Pour prendre les devants, de la même manière que la Russie s’est approchée de l’Érythrée ou encore d’autres pays d’Afrique, les États-Unis mettent maintenant leur grain de sel dans le dossier malien, histoire d’empêcher l’expansion de l’influence russe dans le pays. Des militaires du Bataillon autonome des forces spéciales et dans le centre d’aguerrissement (BAFS-CA) ont bouclé une formation au centre national d’entraînement des commandos à Samako. Il s’agit de la troisième formation du genre. Ces militaires ont suivi un programme rigoureux sur le combat en zone urbaine notamment le maniement des explosifs, les tactiques au tir, la transmission, la planification et l’exécution des missions de force spéciale et le leadership, etc. Après 45 jours de formation, ils ont reçu leur certificat de formation, le 12 juillet dernier.
Cependant, l’accord militaire signé entre le Bamako et Moscou a fait bouger les choses dans le grand Mali.
Issiaka Guindo, Correspondant de Tachad.com au Mali