« ASSASSINAT D’ ÉTAT !
A la lumière des éléments factuels communiqués par le Procureur de la République, la mort de notre concitoyen, feu Jérémie, est un assassinat. Il ne peut en être autrement, que de retenir cette qualification :
- emprunter un sens interdit ou une voie interdite, est une contravention, sanctionnée par des amendes, et non par des tirs de sommation.
- la victime était seule et non armée, or l’espace qu’il traversait est surveillé, contrôlé, par des milliers d’ hommes armés , avec des chars et véhicules blindés. Donc Feu Jérémie pouvait être maîtrisé facilement et rapidement par ces milliers d’ hommes.
- il n’y avait pas de menace, parce que le chef de l’État dont ces hommes assuraient sa sécurité, se trouverait à Amdjarrass, donc absent au moment des faits. Pourquoi tirer des coups de sommation, alors qu’ il n’y avait pas de menaces. La victime ne manifestait pas une dangerosité, moins encore une attitude de trouble à l’ordre public.
Par ce point de presse, le procureur de la république a consacré, légitimé et légalisé l’impunité. Lorsqu’ il y a une mort suspecte, le procureur de la république doit automatiquement ouvrir une information. Il doit déclencher une enquête. C’est ce pouvoir que la loi lui reconnaît. Mais ce n’est pas son rôle de présenter les condoléances à la famille endeuillée. Il applique la loi, il ne se verse dans l’émotion ni dans le social. D’ailleurs l’enquête sera facile, car cette voie sécurisée est truffée des caméras. Le tireur ou les tireurs sont identifiés, donc il faut les poursuivre, pour assassinat.
Je me constitue volontairement et gratuitement aux côtés des parents de la victime, pour déposer plainte contre X, et citer les éléments de la garde présidentielle, comme potentiels auteurs et coauteurs. Même en temps de ramadan et de carême, on verse impunément le sang, ça fait pitié. Je présume que ces éléments ont gâté le mois saint du chef de l’État.».