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MEDIA : LA FIN DE CRIME COMMIS CONTRE LES JOURNALISTES N’EST PAS POUR DEMAIN

La sécurité des journalistes et la question de l’impunité est toujours d’actualité même si le 02 novembre de chaque année est célébré depuis cinq ans comme la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes.

Instituée en décembre 2013, lors de la 68ème  session de l’Assemblée générale des Nations Unies dans la résolution 68/163 qui a proclamé le 2 novembre Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, dès lors, certes  cette résolution a poussé certains États Membres à prendre des mesures pour lutter contre l’impunité.

Cette détermination des Etats à condamner toutes les attaques et violences perpétrées contre des journalistes et des travailleurs des médias, n’a pas apporté grand-chose dans la vie des journalistes. Les menaces pèsent toujours sur les journalistes qui cherchent à éclairer le public sur les questions d’actualités que certains pouvoirs jugent secret. Pourtant ils font leur travail comme leur recommande la profession. En outre la question de récession de l’information pour les pouvoirs reste un phénomène à combattre.

António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies prend bien conscience de cette journée, c’est pourquoi il déclare « En ce jour, je rends hommage aux femmes et aux hommes qui, chaque jour, font leur travail de journaliste malgré les intimidations et les menaces. Leur œuvre – et celle de leurs collègues qui ont perdu la vie – nous rappelle que la vérité ne meurt jamais et que nous ne devons pas non plus laisser mourir notre ferme attachement au droit fondamental qu’est la liberté d’expression. » — António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies

Cinq ans après la commémore de la Journée internationale contre l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, cette journée  est plus une occasion afin d’évaluer les efforts déployés pour répondre aux problèmes de sécurité auxquels font face les journalistes, dans leur travail d’investigation et de publication, et à l’impunité des attaques dont ils sont encore souvent l’objet. Mais jusqu’à là les circonstances réelles d’assassinat et/ou des crimes et menaces restent toujours une problématique difficilement digérée par les organisations faitières. Les auteurs des crimes ne sont guère dénoncés ou traduit en justice.

Depuis l’institutionnalisation de cette date avec l’assassinat de deux journalistes français au Mali le 2 novembre 2013, aucun mandat d’arrêt n’a été lancé contre les auteurs des crimes de part le monde.  Selon le secrétaire général de RSF Christophe Deloire « 86 journalistes ont été tués, la plupart dans des pays en paix ; 1066 journalistes ont péri en 15 ans »,

Rappelons-nous de la disparition du journaliste tchadien, Noubadoum Sotinan Noubadoum Sotinan, journaliste et producteur et réalisateur à la Radiodiffusion nationale tchadienne (Rnt), en transit au Cameroun, reste introuvable depuis le 04 mars 2014, du journaliste malien, Birama Touré du journal d’investigation Le Sphinx, qui a disparu le 30 janvier 2016, la Maltaise Daphne Caruana Galizia, assassinée en octobre 2017 ; Jamal Kashoggi, journaliste saoudien assassiné au consulat de son pays à Istanbul ; la liste est longue et l’impunité demeure.

 

La fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes sonne l’espoir, mais un espoir si lointain et si proche, tel un mirage qui fuit.

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