Dans une tournure inattendue des événements, Mahamat Assileck Halata, ancien critique acharné des autorités tchadiennes et désormais ministre de l’Aménagement du Territoire, se retrouve au centre d’une polémique médiatique. Anciennement connu pour ses attaques virulentes contre le régime d’Idriss Déby Itno, Halata, qui a récemment intégré le gouvernement de Mahamat Kaka, semble avoir changé de cap et tente désormais de faire taire les critiques à son égard.
La situation a pris une tournure significative lorsque *Le Visionnaire* a été convoqué par la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) suite à une plainte déposée par le ministre Halata. La plainte fait suite à une publication récente du journal qui avait exposé des irrégularités présumées dans le projet PILIER, financé par la Banque Mondiale à hauteur de milliards.
Le ministre, qui était autrefois basé à Paris et utilisait des messages WhatsApp et des audios anonymes pour critiquer les autorités, semble maintenant chercher à faire condamner Le Visionnaire en raison de ses révélations. Selon les observateurs, cette démarche pourrait refléter une volonté de réduire au silence ceux qui osent émettre des critiques sur sa gestion actuelle.
Lors de l’audition, l’enquêteur de la HAMA, dont le comportement semble suspecter une influence politique, a interrogé les représentants du journal. Le Visionnaire affirme avoir agi avec indépendance et impartialité, malgré les pressions apparentes. La rédaction maintient que ses publications visent à informer le public et à garantir la transparence, loin de toute animosité personnelle.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la liberté de la presse au Tchad et le rôle des institutions dans la régulation des médias. Le Visionnaire promet de continuer à défendre son intégrité et à poursuivre son travail en toute indépendance. La rédaction de Le Visionnaire se réserve le droit de revenir sur cette affaire dans ses prochaines publications.