Nomination aux Finances: Opinion de l’ancien Président de la Cour des comptes Tahir Souleymane Haggar
Le ministère des finances est un département technique, ceux qui y travail et ceux qui occupent des fonctions doivent avoir une formation et un profil adéquat. Au Tchad ce département est banalisé et a perdu sa qualité technique. En 10 Ans le département a connu 11 ministres, 8 SG, 12 DG des douanes, 10 DG des impôts, 8 DG du Trésor. Dans une telle instabilité comment peut-on faire des résultats. Le Cameroun a connu deux ministres des finances en 10 Ans et sont toujours au gouvernement. En termes de résultat, les recettes ordinaires représentent deux fois et demi la masse salariale au Burkina Faso alors que chez nous ces recettes sont à peine suffisant pour payer les salaires. Le manque des professionnels entraîne un manque à gagner qui varie de 400 à 800 milliards CFA par an. Professionnaliser le ministère des finances n’est pas une option mais c’est une obligation si on veut assainir les finances publiques ».
Tahir Souleymane Haggar, ancien fonctionnaire à la Banque des État de l’Afrique Centrale (BEAC) , il fut également Secrétaire Général du Ministère des Finances et du Budget et plusieurs autres fonctions dans l’administration tchadienne, il était Président de la Cour des comptes jusqu’à l’avènement de la Quatrième République.