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PLUS DE 92 ÉTABLISSEMENTS PRIVES SANITAIRES SERONT FERMES A N’DJAMENA

Le ministère de la santé publique et ses partenaires ont organisé ce mercredi 14 novembre 2018, un atelier de restitution du rapport de la mission de contrôle  des établissements privés de soins (officines, dépôts pharmaceutiques, laboratoire d’analyses médicales) des dix arrondissements de N’Djamena pour tenter de règlementer  ce secteur.

Au Tchad, les établissements privés de soins poussent comme de champignons mettant ainsi en péril la vie de la population d’où « L’objectif de la mission est d’assurer une supervision, un suivi, une évaluation des activités des établissements privés dans les 10 arrondissements et aussi assurer le respect de la règlementation et normes régissant l’exercice de la médecine et de la pharmacie. Evaluer la qualité des prestations techniques, améliorer l’efficacité de nos  services par le renforcement de la gestion de service et la coordination de partenariat public–privé. Il était aussi attendu de cette mission, l’amélioration de l’accès aux soins et la qualité des prestations par la disponibilité des ressources formelles et surtout la disponibilité des médicaments à coût accessible », déclare Dr Djabar Hamid inspecteur général par intérim au ministère de la santé publique. Pousser les détenteurs des établissements sanitaires à construire les structures sanitaires de qualité est aussi l’un des buts que s’est fixé cette mission a-t- il ajouté.

De cette mission, il ressort que 39 établissements ne disposent pas d’autorisation d’ouverture soit 12,15% et trois arrêtés falsifiés ont été relevés.  Selon la présentation du résultat donné par Dr Brahim Hamit, inspecteur au ministère de la santé publique, ce contrôle s’est déroulé comme suit : au 1er arrondissement sur 23 établissements, 5 doivent être fermés ; 2e arrondissement sur 29 établissements, 10 doivent être fermés ; au 3e arrondissement 4/12 établissements doivent être fermés ; 5/36 établissements doivent être fermés dans le 4e arrondissement ; 9/31 établissements doivent être fermés au 5e arrondissement ; 4/30 établissements doivent être fermés au 6e arrondissement ; 11/55 établissements doivent être fermés  dans le 7e arrondissement ; 34/78 établissements doivent être fermés dans le 8e arrondissement  ; 5/15 établissement doivent être fermés dans le 9e arrondissement et 6/12 établissement doivent être fermés dans le 10e arrondissement. Au total 92/321 établissements non en règle doivent être fermés dans la ville de N’Djamena, d’après le rapport.

Les recommandations faites après cette mission

Après la présentation détaillée du rapport quelques recommandations ont été données. Il s’agit d’harmoniser les tarifs des actes médicaux dans tous les établissements privés (MSP) ; Instaurer la surveillance épidémiologique dans le secteur privé (MSP) ; Mettre à la disposition des établissements privés des outils SIS et de référence pour la collecte et la transmission régulière des données au MSP (MSP) ; Informer par écrit  et préciser le délai des établissements mis en demeure (MSP); Assurer la supervision des laboratoires d’analyses médicales pour vérifier les normes et standard (MSP); Poursuivre les missions de contrôle dans les provinces. Assurer la supervision des laboratoires d’analyses médicales pour vérifier  les normes et standard (MSP); Poursuivre les missions de contrôle dans les provinces. Etc.

Les critères permettant à classifier les établissements non en règle

Les établissements qui méritent d’être fermés sont soumis à des critères suivants : Absence d’arrêté d’ouverture; Absence d’arrêté de transfert; Cabinets soins et labo non autorisés annexés aux dépôts et officines ; Arrêtés falsifiés; Autorisation aux vétérinaires après 2001; Autorisations louées aux non professionnels; Absence d’arrêté d’ouverture; Absence d’arrêté de transfert…

Le ras-le-bol du ministre de la santé

Le ministre de tutelle à la santé publique a demandé à tout citoyen de s’impliquer dans la restauration de l’ordre dans le domaine de la santé avant de dire « le commerce sanitaire n’est pas n’importe quel commerce. C’est la vie des gens qui est en jeux. Et donc, on ne peut pas donner un faux médicament dans les pharmacies. On ne peut pas permettre aussi que des dizaines des pharmacies se mettent autour d’un hôpital et qui finalement ne permettent pas à ce que la pharmacie de l’hôpital fonctionne » dixit Aziz Mahamat Saleh, ministre de la santé publique. Après cette mission, une police sanitaire sera mise sur pied dans le cadre du contrôle des médicaments et aucun autre établissement sanitaire ne doit être crée jusqu’à nouvel ordre dans le 8e arrondissement recommande le ministre Aziz Mahamat Saleh.

Bientôt ledit contrôle aura lieu dans quelques provinces du Tchad dans le cadre de la même mission. Et le contexte de la mission du contrôle est diligenté par le ministère de la santé publique par ordre de mission n°189 et 242 en date 10 au 26 septembre 2018 conjointement avec le ministère de la justice et des droits de l’homme et celui de l’administration du territoire et de la gouvernance locale.

ADDE & ANNE YANKIM

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