RAY’S KIM : PROJET « MON MARIAGE M’APPARTIENT ME TIENT TOUJOURS A CŒUR »

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Le mariage précoce et forcé est un phénomène qui malgré les combats menés  perdure. C’est ainsi que le jeune promoteur RAY’S KIM a initié une campagne de sensibilisation dénommée « Mon mariage m’appartient » en juillet 2017 pour apporter sa pierre de contribution dans l’éradication de cette pratique néfaste. Ce projet vise à faire le tour des grandes villes  du Tchad pour porter loin le message, malheureusement, il reste inachevé.

Tachad : pourriez-vous nous parler  de votre projet « mon mariage m’appartient » ?

L’année dernière déjà 2017 j’ai eu à initier un projet avec messieurs et mesdames les journalistes autour du mariage précoce ou forcé qui est titré « mon mariage m’appartient ». Mon mariage m’appartient pourquoi ? Si on entre juste dans le fond des choses, si on essaie simplement de comprendre les choses,  c’est-à-dire on dit que le gout et les couleurs c’est une question où on n’impose cela à personne. Et donc le choix, les couleurs il va aussi falloir que la personne où l’on voudra partager sa vie avec elle, faire des enfants vivre avec la personne c’est partager le même toi, le même lit ça ne doit pas être la personne imposée. Quand on vous impose un collaborateur ou on vous impose un élément que vous vous ne pensez pas que vous pouvez être avec lui, c’est comme si on vous a mis en contact avec le diable et cela est une peur qui va faire de vous, vous serez toujours sur votre garde. Et le mariage est une question très essentielle dont l’on ne peut prendre pour un jouet.

Tachad : quelle est la responsabilité des parents dans ce phénomène de mariage précoce/forcé ?

Nous avons remarqué dans notre société tchadienne que souvent on prend cette question dans le sens où c’est ma fille, je suis son père, c’est moi qui l’ai mis au monde. Qui peut me commander sur elle et pourquoi devrait-elle refuser de me comprendre ou d’obéir à mes décisions ? Souvent les filles vont au mariage dès  l’âge de 12, 13 et 14 ans. Et cela en résulte plusieurs conséquences. Soit la syphilis, soit le manque de contrôle d’éducation sur les enfants. Et tellement d’autres handicaps qui suivent ce bouleversement que connait subitement la jeune fille qui normalement devrait suivre les processus. Mais on brule les étapes et on décide de prendre la jeune fille qui n’est pas mûre et ni préparée pour pouvoir aller en mariage et pour pouvoir concevoir  et donner naissance. C’est ce qui a retenu mon attention en tant qu’artiste.

Tachad : le mariage forcé/précoce est toujours lutté par autant des acteurs sociaux mais la pratique reste inchangée. Alors  quelles sont vos stratégies dans cette lutte ?

Il y’a eu tellement des gens autour de ce projet de lutte contre le mariage précoce ou forcé, mais toujours est-il que la pratique ne recule pas, elle a la tête dure. Mais moi je me suis dit n’empêche même si cela apporte 1 ou 2 personnes à prendre conscience j’aurais au moins apporté ma pierre de contribution. C’est ainsi que le projet a été monté, soumis aux organisations, sociétés et ministères. Il était parti pour faire le tour des régions du Tchad, malheureuse, notre problème récurrent au Tchad, c’est le manque de financement, c’est le manque d’accompagnement aux artistes chaque fois qu’ils ont des projets.

Tachad : Combien des régions avez-vous parcouru  et comptez-vous toujours poursuivre avec ce projet ?

Dans ce projet au lieu de faire le tour des toutes les régions nous n’avons pu faire le tour qu’à Kélo et Pala. Et dans cette campagne, c’est la mobilisation individuelle qui nous a aidé à faire la moitié de la première phase. Et sachez que les personnes de bonne volonté, elles seules ne peuvent pas prendre en compte continuellement ce projet et le réaliser.  Nous n’avons reçu ni l’aide des organisations ni des sociétés. Juillet 2017 à juillet 2018 cela fait un an passé mais le projet me tient toujours à cœur.

 

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