En RDC, neuf jours après les Congolais sont toujours dans l’attente de l’annonce des résultats reportés déjà pour la première fois. Sur le terrain, la compilation des résultats se poursuit sans pour autant que soit donné une nouvelle échéance.
« Il y a de gros problèmes sur le conditionnement et l’acheminement des plis, ça va rendre le contentieux et le recomptage des bulletins très difficiles », explique un chef de mission d’observation nationale.
A Uvira, au Sud-Kivu, agents de la Commission électorale, témoins et observateurs ont eu la surprise de découvrir des bulletins et des procès-verbaux pêle-mêle dans leur enveloppe plastique. Du coup, sur les quatre bureaux de délibération, qui devaient servir à mettre tout le monde d’accord sur la compilation de résultats, la Céni a décidé d’en supprimer deux pour renforcer les effectifs du bureau de centralisation des plis qui assure le tri.
À Kolwezi dans le Lualaba, la compilation aurait pu se terminer dimanche, il ne restait qu’une cinquantaine de plis. Mais les agents de la Ceni n’ont travaillé ni dimanche ni lundi matin. « Comme s’ils n’étaient pas pressés de donner les résultats », note un observateur.
Dans l’entourage du président de la Commission électorale, on évoque maintenant mercredi ou jeudi, sans assurance, pour la proclamation des résultats provisoires de la présidentielle.
Ce qui amène les témoins et observateurs a exprimé leur regré compte tenu du manque de transparence de la part de Céni dans cette affaire.
À Kinshasa, inquiétude du côté des témoins et des observateurs, après que des bulletins de vote ont été déplacés du centre de compilation de Mongafoula vers un autre celui du quartier de la Gombe. Une procédure normale selon la Commission électorale pour compiler les résultats des élections des députés nationaux et provinciaux. Mais reste que le manque de transparence de la Céni et l’absence de témoins sur ces opérations inquiètent les témoins des partis politiques et les observateurs en cette période d’attente de publication des résultats.
Rfi