La province du Guéra se trouve actuellement au cœur d’une rivalité politique intense entre deux figures influentes : Mahamat Zene Bada Abbas, secrétaire général du Mouvement Patriotique du Salut (MPS), et Malloum Yobodé Djeraki, président du Parti Démocratique et Socialiste pour l’Alternance (PDSA). À l’approche des élections législatives prévues pour le 29 décembre 2024, cette compétition prend une ampleur qui pourrait influencer significativement la stabilité politique et sociale de la région.
Portrait des Candidats
Mahamat Zene Bada Abbas, fort de son expérience politique, a tissé un réseau d’influence au sein de diverses communautés du Guéra. Son discours met l’accent sur le développement local et la promotion de la paix, bien qu’il soit critiqué pour son efficacité à résoudre les conflits locaux durant ses précédents mandats. En revanche, Malloum Yobodé Djeraki, grâce à son engagement communautaire, a réussi à s’implanter solidement auprès des villages du canton Kenga. Sa campagne promet une amélioration des conditions de vie et un renforcement de la représentation locale, ciblant les électeurs en quête de solutions face à la pauvreté extrême.
Enjeux Sociaux et Tensions
La rivalité entre ces deux candidats va au-delà de simples différences politiques. Elle est également empreinte de tensions sociales et communautaires qui pourraient mener à des conflits violents si elles ne sont pas gérées avec soin. Les observateurs soulignent que les partisans des deux candidats sont souvent divisés selon des lignes ethniques et tribales, ce qui augmente le risque de polarisation au sein de la population.
Les experts appellent à une attention particulière sur les problèmes de pauvreté et d’inégalités qui touchent de nombreux habitants. Ils insistent sur l’importance d’une approche inclusive qui répond aux préoccupations sociales, afin d’éviter des escalades de violence, comme observé dans d’autres régions du Tchad où les élections ont entraîné des violences communautaires .
Conséquences et Appels à la Réconciliation
Les conséquences de cette rivalité pourraient être significatives pour la province. Si l’un des candidats remporte les élections sans un consensus large, cela pourrait engendrer un climat de méfiance et de ressentiment, nuisant à la gouvernance locale. Les observateurs suggèrent que les défis liés à la pauvreté et au développement social nécessitent des élus capables de promouvoir l’inclusivité et la réconciliation .
Enfin, plusieurs analystes insistent sur la nécessité d’un dialogue national qui engage non seulement les leaders politiques, mais aussi les acteurs de la société civile. Ce processus pourrait favoriser un climat de confiance essentiel pour des élections pacifiques et pour la stabilité à long terme de la région.
En résumé, la rivalité entre Mahamat Zene Bada Abbas et Malloum Yobodé Djeraki représente un enjeu majeur pour l’avenir politique et social du Guéra. La manière dont les tensions seront gérées au cours et après les élections déterminera non seulement le destin des deux candidats, mais aussi celui de toute la province.