Parmi les activités du SAFAGRI, la deuxième journée a été marqué par la projection d’un film documentaire tchadien sur l’agriculture réalisé par Aché Coelo intitulé « Afrique aux féminins ».
Le film documentaire parle d’une femme dénommée Fatimé Souckar Terap. Cette femme a fait son étude en gestion aéronautique. Mais cela n’a pas empêché cette dernière à retourner à la terre. Fatimé Souckar Terap est une productrice des fruits et les légumes.
Elle a transformé 300 hectares en produisant plusieurs centaines de kilo des légumes par semaine, une boutique des concombres, carottes, tomates, etc. En moins de deux ans Fatimé est devenue une référence en agro-business et grossiste des produits dans les différents hôtels, restaurant et même pour les particuliers. Elle réalise un chiffre d’affaires de 3 à 4 millions de FCFA par semaine.
Les difficultés sont d’ordre ressources humaines, car beaucoup selon elle des hommes refusent de travailler avec elle parce qu’elle est une simple femme. « Tout est possible, il faut y croire. L’agriculture n’est pas mon domaine mais je suis arrivé aujourd’hui », a-t-elle relevé.
Des conférences débats
« L’importance des chaines de valeur agricoles dans le développement économiques de l’Afrique et les politiques et stratégies pour les opportunités ». Ce thème qui a regroupé l’Afrique en miniature et a été débattu par des experts d’Afrique sur la question de la chaine de valeur c’est-à-dire de la production a la transformation jusqu’à l’exportation ou bien encore de la fourche a la fourchette.
Le sésame, gomme arabique et l’élevage de la bataille constituent le second thème. Le panel a fait comprendre à l’assistance la différence entre une filière qui est une succession d’actions menées par des acteurs pour produire, transformer, vendre et consommer un produit et une chaine de valeur dans l’agriculture pour désigner l’ensemble des acteurs et des activités qui font passer un produit agricole de base du stade de la production à sa consommation finale, processus dont chaque stade voit a une valeur ajoutée au produit. On peut retenir ces actions par la production, la transformation, la commercialisation et la consommation.
Le sésame est le deuxième oléagineux le plus important produit au Tchad. Il constitue une force de développement dans le pays subsahariens du fait de sa culture facile avec faible coûts de production et la demande mondiale ne cesse d’augmenter. Le sésame résiste aux conditions climatiques difficiles telles que la sécheresse et peut pousser sur des sols relativement pauvres et dégradés.
Selon les panélistes, les moyennes des superficies, rendements et productions des cinq (5) derniers années (2014 à 2018) dans les 9 provins du Tchad sont : 322 508 ha, le rendement est de 518 kg/ha et la production est de 167 203 tonnes.
Des contraintes
Les contraintes d’exportation sont l’enclavement du pays, le manque d’information sur les cours et la qualité du sésame et la manque d’organisation de tous les maillons de la filière et la commercialisation entravent toute planification de la filière sésame.
Bien que la production du sésame au Tchad soit ancienne, mais sa forme actuelle, est jeune.
Afin de permettre à ces groupements de développer la filière sésame, il leur faut un appui sur les techniques de production, le stockage, la transformation et la commercialisation ainsi qu’un appui au niveau organisationnel.