Le Tchad célèbre en différé la semaine mondiale de la sensibilisation aux usages des antibiotiques ce jour 13 décembre 2018. Placée sous le thème : « Jamais antibiotiques sans prescription », à travers cette semaine les acteurs de la santé se donnent la responsabilité d’étudier les questions liées à l’usage des antibiotiques et la résistance antimicrobienne considérée comme l’une des pandémies du secteur pharmaceutique et de la santé humaine en générale. Une conférence animée ce matin dans l’amphithéâtre de la faculté de médecine sur les enjeux de la résistance aux antimicrobiens(RAM), le plan mondial des RAM et les mesures à entreprendre.
En célébrant cette semaine au Tchad, les décideurs se veulent mettre l’accent sur la communication et l’éducation pour faire face à ce fléau qui décime chaque jour des milliers de vie.
Selon le Dr Zongo Frank Edgard, consultant de l’OMS Tchad, l’éducation et la communication et la formation sur la résistance aux antimicrobiens. Ces trois actions permettent la meilleure connaissance et la meilleure compréhension aux antimicrobiens ainsi que les conséquences des usages des antibiotiques sans prescription.
Les antimicrobiens ont permis à l’humanité de faire un bond dans l’espérance de vie au 20ème siècle mais son usage abusif et la prolifération des médicaments de contrefaçon font inquiéter sur les risques des antimicrobiens et la résistance antimicrobienne. Souligne le Dr Zongo Frank Edgard consultant de l’OMS Tchad.
Pour la directrice de la lutte contre la maladie et la promotion de la santé, Dr Saad Daoud, la résistance antimicrobienne demeure une préoccupation au développement de la santé publique. Pour elle, vers les années 40 les antibiotiques étaient considérées comme des médicaments miracles car elles ont permis de guérir les maladies telles que la syphilis, la gonococcie, la lèpre, la tuberculose…Malheureusement l’usage abusif des antibiotiques à accéléré le processus de la résistance antimicrobienne.
Vu l’ampleur de la résistance antimicrobienne et la prolifération des médicaments contrefaits, l’OMS prévient que si rien n’est fait d’ici 2050 le monde perdra 10 millions décès de chaque année avec une réduction de 2 à 3,5% du PIB.
Le Tchad en inscrivant sur cette logique s’est doté déjà d’un plan stratégique multisectoriel pour cinq (5) ans de conduire toutes les activités de lutte contre la résistance antimicrobienne.