Le Tchad à l’instar des autres pays de la région africaine de l’organisation de la santé mondiale, commémore ce 31 août, la 17ème édition de la journée internationale de la médecine traditionnelle. A cet effet, le ministre de la santé publique Pr Mahamoud Youssouf Khayal, a fait une déclaration ce matin dans son cabinet.
Placée sous le thème : « l’intégration de la médecine traditionnel dans les programmes d’enseignement pour les étudiants en science de la santé des universités dans la région africaine, cette journée est selon le ministre, Mahamoud Youssouf Khayal offre l’occasion de saluer les progrès accomplis dans les 20 dernières années dans le domaine de la médecine traditionnelle dans toute l’Afrique et en particulier au Tchad.
Malgré les efforts fournis, les institutions académiques africaines rencontrent des difficultés quant à l’intégration de la médecine traditionnelle dans les programmes d’enseignement. Ces difficultés sont entre autres : un corpus de données limités, la saturation des programmes d’études et dans certains cas les problèmes d’harmonisation entres les savoirs indigènes et les approches biomédicales, indique le ministre.
Pour relever ces défis, le ministre Mahamoud Youssouf Khayal a annoncé, qu’à cette occasion, un appel vibrant sera lancé aux institutions universitaires, aux instituts de recherches et au secteur privé, à renforcer leur collaboration en vue d’une synergie d’actions pour l’intégration de la médecine traditionnelle dans les programmes de formations des professionnels, des étudiants et des chercheurs. Le ministre à lance un appel à l’organisation mondiale de la santé à soutenir les institutions qui œuvrent pour la promotion de la médecine traditionnelle en les dotant des équipements biomédicales conséquentes.
Selon l’OMS, plus de 80% de la population africaine font recours à la médecine traditionnelle pour répondre à ses besoins en santé. Dès lors l’OMS reconnait l’importance de cette médecine dans le traitement des maladies chroniques et dans l’amélioration de qualité de vie des populations souffrant des maladies bénignes et de certaines maladies incurables, renseigne Mahamoud Youssouf Khayal, ministre la santé.
En 2000, il y a seulement huit (8) pays, qui ont intégré la médecine traditionnelle dans leur programmes d’enseignement, mais aujourd’hui plus 40 pays font membres et l’adhèrent à cette médecine. Le Tchad est l’un de ces pays qui dispose depuis mars 2018, d’une politique de la médecine traditionnelle. Une politique qui accorde une place importante à la recherche, à l’éducation et la formation.
Déjà des disciplines telles que : la médecine traditionnelle, pharmacognosie, la pharmacologie des substances naturelles et la phytopharmacie sont au programme du département des sciences biomédicales et pharmacie de la faculté des sciences de santé humaine de l’université de N’Djamena