Comme d’habitude, tous les ans, la partie sud du Tchad en ces mois de mars, avril et mai, les mangues sont en abondance. Mais cette année, c’est tout à fait le contraire.
De Bongor à Sarh en passant par Kélo, Moundou, Doba, Bébédja et Koumra, les feuilles ont pris la place des mangues. Les manguiers qui d’autres fois, les branches ne supportaient pas les fruits, d’autres cédaient par la suite, sont restés à l’état normal c’est-à-dire les feuilles bien vertes. Quelques rares qui produisent ne sont pas de bonne qualité. « Cette année, les mangues ne sont pas comme les années précédentes. C’est rare de trouver les mangues de bonne qualité. En cette période, nous nous nourrissons plus avec les mangues », se lamente un jardinier rencontré dans son verger.
« Sur les marchés, pour trouver une bonne mangue, il faut débourser 50 à 100 FCFA pourtant les années passées avec 50 CFA tu peux trouver 4 à 5 mangues », crie un consommateur à l entrée du petit marché de Yalnasse/Sarh.
Cela est dû au manque de pluie ? Non, répond un producteur. Chaque chose à son temps. « Je me souviens, en 2008, il a beaucoup produit et l’année suivante, il y avait la carence. C’est chaque dix (10) que le phénomène revient », nous renseigne Djimasra dans son jardin.
Il faut noter que dans la plus part des zones de production, les mangues constituent en cette période une source importante de revenu pour ces populations.