Déby dans sa traditionnelle conférence avec les médias a répondu à plusieurs questions d’ordre social, sécuritaire et socioéconomique le 9 août dernier dans son palais.
« La 4ème République c’est un nouveau départ. Comme vous le savez bien, les Tchadiens sans distinction ont pris l’option révolue de construire un nouvel ordre de société suite à l’adoption de la nouvelle Constitution pour la refondation de la nation tchadienne », a annoncé le président Déby.
Sur le plan politique et socioéconomique, selon monsieur Déby, il y a des avancées remarquables qui ont été notées. Pour lui, la mise en marche de la 4ème République vise la reforme institutionnelle pour une prospérité économique et sociale. Ce qui a amené le gouvernement a lancé le programme national de développement(PND) dont l’un des axes majeurs vise la transformation structurelle de l’économie nationale. « Notre ambition est naturellement de construire une économie forte et diversifiée qui génère la croissance, la richesse de l’emploi pour les jeunes et les femmes », a souligné Idriss Déby Itno. Il renchérit pour dire qu’il est vrai que la conjoncture que le Tchad a connue ces dernières années a porté un coup dur à notre tissue économie. Mais, les signes de la lente reprise et qui sont perceptibles doivent nous inciter à plus d’efforts et d’actions dynamique pour que nous sortons définitivement de cette période.»,
Une réévaluation des mesures par les partenaires sociaux
Dans le cadre d’évaluation des mesures d’austérité, Idriss Deby, a annoncé aux travailleurs et les partenaires sociaux de la réévaluation des mesures d’austérité dès que la situation va s’améliorer de façon remarquable.
Le Tchad présente de nombreuses potentialités
Depuis son palais rose, face aux média, le président depuis bientôt 30 ans au pouvoir avec une main farouche, a indiqué que son pays présente de nombreuses potentialités en nonobstant pas la difficulté de produire. Pour l’homme d’Amdjarass, il faut produire d’abord suffisamment pour assurer la sécurité alimentaire et après, les possibilités de transformer et d’exporter viendront.
Conflits intercommunautaire
« Les conflits intercommunautaires ne doivent pas durer. Je m’occuperai moi-même personnellement de cette question. Les conflits communautaires ne peuvent pas empêcher le déroulement des élections », a-t-il rassuré.
Le Ouaddaï, le Dar Sila et le Wadi Fira, ces provinces sont devenues le théâtre de conflits intercommunautaires ces derniers jours. Pour Idriss Deby Itno, ces provinces n’ont jamais connu ce genre de conflits intercommunautaires et/où la cohabitation était exemplaire en citant la Tandjilé aussi comme un exemple. « Depuis janvier, nous avons enregistré plus de 40 morts. Il y a trois jours, 37 tchadiens ont été tués dans le Ouaddaï dans des conflits intercommunautaires », reconnait-il
22 millions d’armes auraient été acheminés de la Libye vers le Sud du Sahara.
Selon, le général Deby, des armes de guerre se retrouvent massivement au Tchad, à cause de la situation instable des pays voisins. Comme en montre le rapport de l’ONU en juin 2019. Ce rapport cité par Déby indique que 22 millions d’armes auraient été acheminés de la Libye vers le Sud du Sahara. « Le conflit du Darfour a aussi créé son lot de malheurs, de même que le conflit centrafricain, tandis qu’au Lac, il y a le « même problème entre les différentes communautés », renseigne Deby.
« Le Gouvernement a créé des unités spéciales pour le désarmement. Nous récupérons des armes mais au nombre d’armes que nous récupérons, le lendemain, d’autres entrent encore. Ces armes rentrent depuis plusieurs pays. Le plus grand nombre rentre de la Libye et aussi du Nigeria. Ces armes sont détenues par des gens qui ne sont pas autorisés, qui ont la gâchette facile, créant cet état d’esprit d’autodéfense et de repli sur soi-même ».
Faiblesse de l’autorité de l’Etat
Incapable de régler d’une seule main, les violences dans ces provinces, Deby se voit de jour en jour devant une situation qui dépasse son entendement. Pour lui, les mesures prises par le Gouvernement soit en suspendant les chefs traditionnels, soit en remplaçant les gouverneurs et préfets dans les régions touchées par les conflits intercommunautaires, rien n’a changé.
« C’est un phénomène qui est aussi irrigué depuis N’Djamena par des hommes politiques. Il ne faut pas oublier cela. Ce matin même, j’étais en communication avec le gouverneur du Ouaddaï et du Sila. Les forces de l’ordre ont essuyé des tirs. Les détenteurs d’armes n’hésitent pas à tirer sur les forces de l’ordre. C’est une guerre totale que nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l’origine des morts d’hommes. Je m’y rendrai moi même personnellement sur le terrain au moment venu », s’est-il camouflé
Deby père de repère, malgré les moult mesures sans rien apportée à ces conflits, il annonce d’autres dispositions dites « plus intelligentes et plus cohérentes » avec les responsables en charge de l’administration du territoire en hurlant à la « sensibilisation des autorités traditionnelles organisées aujourd’hui autour d’une institution nouvelle » et aux journalistes sans moyens, ni d’accompagnement de sensibiliser avec force au sein du territoire national et à l’étranger.
Le général Idriss Déby a déploré aussi l’exportation des conflits sur les réseaux sociaux avec les propos à caractère haineux de certains tchadiens, particulièrement de l’étranger. « Une situation jamais connue auparavant et dangereuse pour l’unité nationale, pour l’avenir du Tchad et pour les générations futures ».