En prélude à l’organisation de la campagne nationale de lutte contre la méningite A et la rougeole, le ministre de la santé publique, Abdel-aziz Mahamat Saleh a fait une déclaration le 26 octobre dernier. Une déclaration sous embargo jusqu’au dimanche 28 la veille du lancement de cette campagne.
Le ministère de la santé publique s’apprête à organiser du 30 octobre au 05 novembre puis du 04 au 10 décembre 2018 la campagne nationale de vaccination contre la méningite A au profit des enfants de 1 à 7 ans. Cette campagne nationale sera entrecoupée du 13 au 19 novembre par la riposte contre la rougeole, qui concernera les enfants de 6 mois à 9 ans vivant dans 41 districts sanitaires de la zone septentrionale et centrale du pays.
La campagne nationale de vaccination contre la méningite A, que le pays va bientôt organiser est la deuxième du genre. Elle fait suite à celle de 2011-2012, qui a connu un franc succès. En effet, depuis cette campagne, le Tchad n’a pas connu une épidémie due à la méningite A, qui peut rendre sourd, muet, aveugle, provoquer des troubles mentaux après guérison et surtout tuer si elle n’est prise en charge à temps. Le succès enregistré lors de la campagne de vaccination de masse 2011-2012 confirme tout le bien que l’on peut pense du MenAfriVac. C’est un vaccin sûr, efficace, sans danger et gratuit. De plus, il protège pendant au moins 10 ans.
A travers cette déclaration, le ministre invite les parents et gardiens d’enfants à amener tous les enfants âgés de 1 à 7 ans dans les centres de santé et site de vaccination aménagés pour la circonstance afin de bénéficier du liquide salvateur qu’est le MenAfriVac. LA campagne de vaccination contre la méningite A, faut-il insister, concerne tous les enfants âgés de 1 à 7 ans, sans exception ; qu’ils soient, entre autres, sédentaires, nomades, déplacés, retournés, réfugiés ou d’une autre nationalité.
A cette opportunité le ministre appelle les autorités politiques et administratives, aux forces de l’ordre et de sécurité, aux chefs traditionnels, leaders religieux, journalistes, membres des organisations de la société civile notamment des groupements, associations, organisations des femmes et les jeunes ainsi que des organisations non gouvernementales nationales et internationales afin qu’ils s’impliquent non seulement dans la campagne nationale de vaccination contre la méningite A mais aussi dans la riposte nationale de vaccination contre la rougeole.
Une épidémie de rougeole sévit depuis le début du mois de mai dans notre pays. En plus de la mort, la rougeole peut entrainer des incapacités définitives comprenant la cécité, des désordres cérébraux et la surdité. La rougeole constitue une des premières causes de mortalité infantile. Pour la maîtriser, grâce à l’appui de ses partenaires, le ministère de la santé publique a amené la riposte dans 14 districts sanitaires. Cependant, cela ne s’est pas avéré suffisant. C’est pourquoi, du 13 au 19 novembre prochain, une riposte d’envergure sera conduite dans 41 districts sanitaires de 11 provinces du pays. Il s’agit des provinces du Batha, du Bar El Gazal, du Borkou, de l’Ennedi Est, de L’Ennedi ouest, du Hadjar Lamis, du Kanem, du Lac, du Ouaddaï, du Wadi Fira et de la Ville de N’Djamena. Ce sont ces 11 provinces et celle du Tibesti, qui sont également concernées par la première phase de la campagne nationale de vaccination contre la méningite A.
Pour la tenue de cette campagne nationale, le ministère de la santé publique a pris des dispositions pour que les objectifs fixés soient atteints. Il est prioritairement question de conduire des campagnes de très haute qualité avec une couverture vaccinale d’au moins 95% dans chaque district sanitaire. Cela est si une synergie d’action est développée à tous les niveaux.
Comme par le passé, les parents sont exhortés à traduire en acte l’hospitalité tchadienne en accordant un accueil chaleureux au personnel de la santé et à tous les volontaires engagés dans ces deux campagnes. Les vaccins contre la méningite A et la rougeole sont sûrs, efficaces et gratuits. Mobilisons-nous pour les faires administrés à nos enfants afin de contribuer à leur bien-être.
Le ministère de la santé publique.