dimanche, décembre 22, 2024
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TCHAD : LA PROBLEMATIQUE DE LA « CROISSANCE DANS LES PAYS FRAGILES ET EN POST-CONFLITS » AU CŒUR D’UN ATELIER

L’atelier de dissémination des résultats du projet de recherche collaborative portant sur la « croissance dans les pays fragiles et en post-conflits : études des cas pays » du Consortium pour la Recherche Economique en Afrique (CREA), se déroule depuis ce matin dans un hôtel de la place, placé sous le patronage du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, en présence des équipes des chercheurs tchadiens et burkinabé.

Ce projet de recherche collaborative a permis aux chercheurs de travailler sur les thématiques pointues de nos jours, notamment : l’hétérogénéité de l’efficience interrégionale des dépenses publiques d’éducation dans un environnement fragile, l’impact local des conflits armés sur la nutrition et la santé infantile et du genre et dépenses sociales des ménages dans un contexte de fragilité au Tchad. L’hétérogénéité de l’efficience inter-régionale des dépenses publiques d’éducation dans un environnement fragile rappel les conflits armés qu’a connu le Tchad depuis 1993 impactant sur la population sur un taux de croissance de 3,6 %, une population qui vit en zone rurale à hauteur de 78%. Les études ont mis en évidence l’efficience des dépenses publiques d’éducation dans un état amélioré et faire une diagnostic sur le système éducatif tchadien qui identifie quelques défis structurels, révélant la forte disparité du taux brut de scolarisation, le taux de redoublement et d’abandon des classes qui restent élevés à 22%, une distribution inégale de l’offre de services d’éducation : plus de la moitié financée par les communautés dans les zones rurales et du nombre élevé des maitres communautaires à 74 %.

Les implications politiques sur cette étude se focalisent sur le changement régulier des gouverneurs qui conduit au gaspillage des ressources publiques allouées. Cette fragilité conduit à la fongibilité des dépenses publiques ; il faut donc réduire l’instabilité gouvernementale, augmenter le taux d’achèvement primaire, budgétiser et allouer des ressources publiques pour une meilleure pratique de gouvernance enfin intensifier les missions parlementaires de façon trimestrielle.

L’impact local des conflits armés sur la nutrition et la santé infantiles au Tchad quant à lui a engendré de sévères conséquences humanitaire avec près de 7 000 morts entre 2005 et 2010, sans compter les blessés et les déplacés. Sur la nutrition et la santé infantile, ces conflits ont affecté les couches vulnérables et en particulier les mères et les enfants de 5 ans avec des indicateurs de nutrition et santé infantile très médiocres. Malgré la politique de gratuité de soins mise en place,  les insuffisances de cette stratégie se justifient par le manque d’évidences sur l’impact local des conflits armés. Il va falloir donc accompagner le gouvernement tchadien par les partenaires nationaux et internationaux pour renforcer les politiques de la santé et surtout l’élaboration et l’implémentation de politiques de la santé afin de résorber les disparités géographiques observés.

En effet, le genre et dépenses sociales des ménages dans un contexte de fragilité au Tchad a été étroitement liée à l’insécurité due à un long cycle de conflits violents et à des sécheresses récurrentes. Durant 50 dernières années, les conflits du Tchad ont eu de conséquences ayant placé le Tchad au 8e rang sur l’indice des Etats fragiles sur 178 pays, un contexte dans lequel les femmes constituent le groupe le plus vulnérable et sont victimes d’exclusion économique et politique, de viol, de prostitution forcée et de mariages forcés. Selon la littérature économique, les femmes ont des préférences pour les dépenses sociales lorsqu’elles ont la possibilité de décider de l’allocation des ressources dans les ménages et ce, en raison de leur aversion pour le risque. D’après les données de recherches, les dépenses sociales réalisées par les ménages dirigés par les femmes, sont supérieures à celles réalisées par un homme.

Pour le Dr Mabali Aristide, chercheur associé au CROSET, la crise que traverse le Tchad est en effet une opportunité pour les économiques de proposer leur potion magique pour une relance économique spécifiée dans des secteurs liés au conflits armés pour la croissance dans les pays fragiles et en post-conflits dont le cas Tchad.

Il faut noter que le CROSET est une émanation d’une réflexion d’économistes tchadiens pour la seule ambition le développement socio-économique du Tchad. Afin de contribuer aux efforts de développement socio-économique du Tchad, combler la carence de production intellectuelle sur la soutenabilité de l’économie tchadienne, d’améliorer l’efficacité des interventions publiques en fournissant des repères théoriques en économie , animer des débats sur toutes questions relatives aux politiques publiques et influer sur les décisions publiques à travers des recommandations de politique économique dur la base des résultats de la recherche.

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